ASSE – Galtier : «La troisième place, c’est champagne!»

Morceaux choisis.

Christophe, comment jouer sans Jérémy Clément ?

Christophe Galtier : Comme contre Nancy. Josuha Guilavogui et Mathieu Bodmer peuvent jouer dans ce registre-là . Depuis l'accident de Jérémy, nous avons travaillés d'autres options. Il y aura peut-àªtre aussi d'autres organisations au milieu. Depuis la tràªve, j'avais déjà commencé à travailler pour pallier une éventuelle absence d'un milieu de terrain. J'avais connu à§a l'an passé avec la blessure de Fabien Lemoine et je voulais éviter de revivre ce que nous avions vécus.

Jusqu'à présent, nous étions la seule équipe à n'avoir connu aucun pépin sur les quatre milieux qui composaient notre effectif mais, en janvier dernier, je voulais me prémunir d'un éventuel accident. L'accident est arrivé. Maintenant, c'est à ceux qui sont valides de reprendre le flambeau.

Vos joueurs vont-ils jouer pour Jérémy Clément ?

Non, il faut passer à autre chose ! En tout cas, à§a ne sera pas un levier de dire au groupe qu'il faut gagner pour Jérémy. Il y aura sans doute un hommage de rendu de manière symbolique. Il y a trois semaines, Rennes avait fait à§a pour Romain Alessandrini. Mais à§a s'arràªtera là ! On ne doit pas àªtre dans l'affectif ou l'émotionnel mais dans le rationnel.

« Ce qui se passera en Coupe face à Rennes n'aura rien à voir »

Que vous inspire la dynamique actuelle du Stade Rennais ?

Ils ne sont pas dans une bonne période mais le potentiel et la percussion sur le plan offensif sont là . L'équipe a de la densité athlétique et quelques absents comme nous. J'ose espérer que ce sera un match ouvert et agréable entre deux équipes qui jouent. Mais il ne faudra pas oublier que ce ne sera qu'un match de championnat et ce qui se passera dans quelques semaines en coupe n'a rien à voir.

Ce match peut-il donner un ascendant psychologique à l'ASSE dans l'optique de la finale de Coupe ?

Je ne pense pas. Quand j'étais adjoint d'Alain Perrin, j'ai vécu une défaite à Marseille avec Sochaux où on en avait pris quatre avant la finale de Coupe de France. On avait remporté le trophée face à l’OM quelques semaines plus tard. Il n'y a pas d'ascendant psychologique à prendre. Simplement un écart à maintenir avec Rennes ou le porter à neuf points.

On vous sent mesur锦

Il ne faut pas que l'on s'enflamme. L'an dernier, nous étions déjà quatrième à ce stade de la saison avec seulement un point de moins que cette année. Bien sûr, cette saison, on est en course dans les coupes. Mais rien n'est encore joué ! Par rapport à l'an passé, nous avons surement un effectif plus étoffé mais la réalité comptable est ce qu'elle est.

« Je ne suis pas en train de combattre l'euphorie »

L'an dernier, à§a ne vous avait pas trop réussi de combattre l'euphorie ambiante. Pourquoi récidiver ?

Je ne suis pas en train de combattre l'euphorie. Je combats le côté émotionnel par rapport à l'absence de Jérémy. Je veux une équipe rationnelle, qui pense d'abord à continuer la série d'invincibilité actuelle en 2013. Je ne veux surtout pas qu'on se tétanise mais qu'on profite de ce qui passe.

Beaucoup de médias commencent à évoquer la troisième place. Est-ce que Saint-Etienne a les épaules pour briguer la troisième place ?

Si on finit troisième, je pense que je boirais une coupe de champagne en plus ! Si on finit quatrième, j'en boirais aussi. Personnellement, je préfèrerais qu'on finisse troisième avec la Coupe de la Ligue au palmarès. Mais attention : on n'est pas en concurrence avec le PSG pour le titre ! Je laisse à§a à Lyon et à Marseille.

Recueilli par Alexandre CORBOZ, à L'Etrat.

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