ASSE – Lemoine : «Je ne nous trouve pas si impressionnant»

Tout en humilité, le Breton rappelle les objectifs des Verts.

Fabien, comment le groupe vit-il l'absence de Jérémy Clément ?

Fabien Lemoine : On a été très touché le soir du match. Jérémy est un cadre. Un membre important de l'équipe. Apprécié de tous. Pour nous, c'est une grosse perte ! Je l'ai vu le lendemain. Je suis passé le voir cette semaine. Il est en forme. Il a le moral. Il doit composer avec un mois et demi de plâtre mais pour l'instant, à§a va. Tout le monde l'entoure. On va rester un groupe solidaire dans l'épreuve. Comme c'est un guerrier, il va revenir encore plus fort. Et on aimerait bien qu'à son retour, il a de gros matchs à disputer.

La Ligue des Champions ?

Pas forcément la Ligue des Champions. Il y a d'autres choses ! Pour le moment, on est bien. On est quatrième et on ne s'enflamme pas. Devant et derrière, il y a des équipes très costaudes. Il va falloir jouer des coudes jusqu'au bout.

Ce week-end, vous affrontez Rennes qui est aussi votre adversaire en finale de Coupe de la Ligue. Vous dites-vous qu'avec deux victoires face à eux, il y a moyen de les faire gamberger”¦

Le contexte sera totalement différent. La finale se jouera sur terrain neutre et il va falloir gérer tout ce qui entoure ce match. Aujourd'hui, on est à fond dans le championnat. Bien placé et avec des choses à jouer. Maintenant la Coupe de la Ligue, on en parlera le jour J.

« Si Rennes nous bats vendredi, ils reviendront dans la course »

Mais à§a peut jouer non ?

Peut-àªtre ”¦ Mais on a aussi battu Paris deux fois et vous pensez que, quand ils viendront dans une semaine, ils vont se dire que c'est perdu ? Moi, je pense qu'ils seront encore plus remontés et que ce sera encore plus dur. Rennes sera aussi remonté par la défaite du match aller. Ce week-end, ce sera deux équipes du màªme calibre qui jouent dans la màªme cours.

Mais il leur manquera Romain Alessandrini ”¦

Oui et il nous manquera Clément”¦ On a tous les deux perdus des joueurs importants. Rennes a un effectif assez étoffé pour faire face. Ils ont eu quelques difficultés dernièrement mais ils ne sont qu'à six points derrière nous. S'ils nous battent vendredi, ils reviennent dans la course. Nous avons une belle carte à jouer ce week-end.

Vous arrivez encore à imaginer la défaite ?

On sait que à§a va arriver un jour. A Reims, nous aurions pu perdre comme on aurait pu gagner. Honnàªtement, rien n'est jamais facile. Màªme si on a gagné 4-0 contre Nice, on a su faire ce qu'il faut avant. Avec notamment un début de match pied au plancher.

« Le public ne verra pas le Fabien Lemoine de l'époque rennaise »

Vous avez le sentiment d'impressionner vos adversaires ?

Les journalistes disent qu'on impressionne parce qu'on est sur une bonne série. Personnellement, je ne nous trouve pas si impressionnant. On joue notre football. On prend du plaisir à le faire. On met beaucoup de cÅ“ur dans ce qu'on fait. Bien sûr, on en a mis quatre à Nice, trois à Bastia, quatre à Montpellier”¦ Mais il y a des périodes où à§a tourne bien et d'autres comme en décembre où on n'est pas bien. On a démarré 2013 avec d'autres intentions. On sait qu'à une fin de saison très compliqué. Essayons de prendre un peu d'avance dès maintenant.

A titre personnel, vous retrouvez le Stade Route de Lorient et les supporters rennais”¦

Oui. Mais ils ne verront pas le Fabien Lemoine de l'époque rennaise mais plutôt quelqu'un qui prend aujourd'hui énormément de plaisir avec le maillot vert sur les épaules. Est-ce que j'ai grandi ? Je ne sais pas ! Mais, sans prétention, je trouve que la saison se passe idéalement pour moi. Individuellement et collectivement.

Comment expliquez-vous que ce soit toujours la màªme histoire avec Rennes : séduisant, puis décevant”¦

Je ne sais pas ! A l'époque où j'y étais, à§a nous est arrivé de faire de belles saisons mais on n'a jamais rien gagné. Je ne sais pas à quoi à§a tient. Le contexte est différent de Saint-Etienne. A Rennes, c'est plus tranquille. Il y a moins de pression. Quand à§a va bien, peut-àªtre qu'inconsciemment on en vient à se relâcher. La différence vient peut-àªtre de là .

Recueilli par Alexandre CORBOZ, à L'Etrat.

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