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Ligue 1

ASSE : 7 matches, 7 enseignements pour les Verts

Alors que l’ASSE a commencé sa saison 2016-17 fin juillet et enchaîné un premier sprint de sept rencontres avant la trêve, il y a déjà matière à tirer quelques enseignements sur le jeu et les joueurs.

Alors que l'ASSE a commencé sa saison 2016-17 fin juillet et enchaà®né un premier sprint de sept rencontres avant la tràªve, il y a déjà matière à tirer quelques enseignements sur le jeu et les joueurs.

Le 4-4-2, c'est pas pour tout de suite !

Durant la présaison, Christophe Galtier a tenté d'organiser son équipe différemment. En 4-4-2 pour àªtre précis. Si cela a marché face à Clermont (3-1), ces belles promesses ont volé en éclats ensuite. A l'entame des matches officiels, le coach des Verts a donc remisé son idée au placard au profit d'un milieu à trois lui donnant plus de certitudes. Depuis ? Aucun essai concernant ce système de jeu. Il faut dire que Christophe Galtier n'a pu compter sur son duo Beric-Sà¶derlund que 18 minutes en tout et pour tout face aux Girondins de Bordeaux. Un duo qui, appelé en sélection, ne pourra pas plancher sa complémentarité durant la douzaine internationale. Par ailleurs, la bonne association au milieu n'a pas encore été trouvée dans un système à deux axiaux et l'absence d'Ole Selnaes (retenu avec la Norvège) n'aidera pas à mettre en place un duo fort.

Le jeu encore balbutiant

“Offrir plus de jeu.” Tel était l'idée directrice de Christophe Galtier durant l'intersaison. De ce fait, le recrutement avait été anticipé l'hiver dernier avec des joueurs tournés vers l'offensive (Tannane, Sà¶derlund) et d'autres censés transpercer les lignes en une passe (Selnaes). Une stratégie visant à gagner du temps au niveau de l'adaptation. Par ailleurs, l'arrivée de Bryan Dabo, un véritable “box to box”, allait aussi dans le sens d'une ASSE plus sexy. Malheureusement, deux de ces quatre joueurs ont été blessés et le jeu n'a pas franchement progressé depuis l'an passé. Pire, Geoffroy-Guichard n'a vu que trois buts en quatre matches, tous durant la màªme mi-temps face à Montpellier. On est encore loin du football champagne dans le Forez !

On n'a pas encore retrouvé le vrai Beric

Sur ses premiers mois à l'ASSE, le Slovène avait impressionné. Souvent bien placé dans la surface, il avait fait preuve d'un gros instinct de chasseur de buts mais aussi apporté beaucoup à l'équipe par son jeu sans ballon, sa capacité à conserver le cuir et à faire remonter le bloc. Malheureusement, on n'a pas encore revu sous le maillot vert le joueur qui nous avait tant séduits l'an passé avant que Jordan Ferri ne lui flingue le genou. Beric a fait des efforts pour revenir et, sur certains matches de ce début de saison, il est apparu effacé. S'il a quand màªme marqué deux buts, l'ancien du Rapid Vienne a subi quelques critiques. Avant le match retour face au Beitar, Christophe Galtier était monté au front pour chasser les doutes : “Le mot “doute” est un peu dur. Robert a manqué de fraà®cheur pendant la préparation alors qu'il a fait beaucoup d'efforts pour revenir après son accident. Il est màªme parti en stage avec sa sélection pendant l'intersaison. Il a ensuite eu du mal à trouver ses repères. Il avait aussi une appréhension sur certains appuis et situations par rapport à ce qu'il a vécu. Mais, à l'approche de la compétition, il a retrouvé de la confiance”. Ses deux dernières sorties n'ont cependant pas rassuré.

L'ASSE a trouvé sa sentinelle

Jérémy Clément vieillissant, Christophe Galtier a fait le choix d'introniser cet été Ole Selnaes en sentinelle n°1 de l'effectif. Un vrai risque quand on sait que le Norvégien de 22 ans, qui n'était apparu que cinq fois (384 minutes) toutes compétitions confondues sur la deuxième partie de saison, n'avait pas franchement convaincu jusqu'alors. Un risque à 100% payant puisque l'ancien meilleur joueur de Rosenborg s'impose comme l'une des belles satisfactions de l'été. Ole a engrangé de la confiance sur le terrain et dans le vestiaire, où il a màªme pris en main le cri de la victoire après Montpellier. Ses passes vers l'avant, màªme si elles ne sont pas toutes réussies, transpirent le football. Sa vision du jeu est très intéressante et, malgré son physique longiligne et fluet, il se révèle comme un sacré combattant dans l'entrejeu, capable de mettre le pied quand il le faut. à‡a sent la révélation de la saison.

La gauche fragile

C'est l'équation quasiment insolvable du début de saison. Qui faire jouer à gauche ? Cet été, l'ASSE a perdu Benoà®t Assou-Ekotto et Franck Tabanou, les deux titulaires de la fin de saison passée, plus Jonathan Brison “le meilleur des remplaà§ants” de Galtier. Seul Cheikh M'Bengué est arrivé et il s'est blessé quasiment tout de suite (claquage) dès ses premières minutes en vert, face aux Girondins de Bordeaux en ouverture de la Ligue 1. Après quatre mois au placard, Pierre-Yves Polomat a payé physiquement son enchaà®nement de matches en se blessant pour deux mois (problème musculaire) après ses quatre premières sorties satisfaites. Depuis ? Christophe Galtier s'adonne au bricolage : 3-4-3 avec Dylan Saint-Louis en piston, fin de match face à Jérusalem avec Florentin Pogba à gauche et rencontre complète contre Toulouse avec le droitier Ronaël Pierre-Gabriel. Le message est simple : l'ASSE fait comme elle peut avec les moyens du bord et en attendant des jours meilleurs.

Pogba, la succession de Bayal prend forme

“J'ai un tempérament de leader et je me sens pràªt à endosser cette responsabilité. Si on me demande de prendre la suite de Bayal, je le ferai. Je sais que le coach me fait confiance. J'ai déjà joué aux côtés de Loà¯c Perrin. Je n'aurai aucun souci à remplir ce rôle. Je me sens pràªt”, déclarait Florentin Pogba dans les colonnes de “But! Saint-Etienne” en avril dernier. On est aujourd'hui en plein dedans. Le Sénégalais est parti à Al-Arabi et c'est donc le Guinéen qui enchaà®ne les matches dans l'axe depuis le début de saison. S'il a mis un peu de temps à se régler (lors de la préparation et face à Bordeaux notamment où son duo avec Perrin n'a pas franchement rassuré), le frère de Paul Pogba monte indéniablement en puissance. De plus en plus serein, de plus en plus rigoureux et màªme buteur, comme ce fut le cas à Jérusalem en Coupe d'Europe. Dans le plus pur style Moustapha Bayal Sall

Malcuit, valeur en hausse

Si, jusqu'à la blessure de Pierre-Yves Polomat à la veille de la réception de Montpellier, il n'avait pas joué une seule minute, l'ancien Niortais a su saisir sa chance ensuite. Ce n'est pas un scoop : Malcuit est très à l'aise devant une défense à trois, dans un 3-4-3 qui correspond parfaitement à ses qualités de contre-attaquant. Durant 135 minutes, face au Beitar Jérusalem et contre le Toulouse FC, on a cependant pu le voir à l'Å“uvre dans un autre registre, plus traditionnel, au sein d'une défense à quatre où il occupait le couloir droit. Moins offensif mais très appliqué, il a parfaitement tenu le couloir sur les montées israéliennes et face aux Toulousains Issiaga Sylla et Jimmy Durmaz. On sent qu'il est en train de franchir un palier et qu'il peut apporter plus au jeu des Verts que le solide mais peu offensif Kévin Théophile-Catherine.

Des recrues difficiles à juger

Parce qu'il n'a fait que deux brèves apparitions face à l'AEK Athènes, il est difficile de tirer des enseignements concernant Bryan DABO (ex-Montpellier). Apparu seulement neuf minutes à Bordeaux avant de se blesser, Cheikh M'BENGUE (ex-Rennes) n'a pas non plus montré ce qu'il savait faire. Quant à Jordan VERETOUT (pràªté par Aston Villa) et Henri SAIVET (pràªté par Newcastle), ils ne sont apparus que lors du dernier match face à Toulouse (0-0). Vu leur faible vécu avec le reste de l'équipe et leur petit temps de jeu, il est trop tôt pour donner un ton à leur passage à l'ASSE.

Alexandre Corboz

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