ASSE : autopsie d’une défense aux abois

Or, les difficultés des Verts en ce début de saison s’expliquent aussi par une grande fragilité dans ce domaine. Explications.

Les chiffres sont là. Implacables. Ils ne mentent pas. Sur les douze premiers matchs de la saison (8 en Ligue 1, 4 en Coupe d’Europe), l’AS Saint-Etienne a pris 14 buts, soit une moyenne de un toutes les 77 minutes. A titre comparatif, lors de la saison 2012-13, l’équipe entraînée par Christophe Galtier avait pris 8 buts lors de ses 12 premiers matchs (10 de L1, 2 de Coupe de la Ligue) pour une moyenne de un toutes les 135 minutes.

Autre souci : après un début de saison parfait (0 but encaissé en quatre matchs), les Foréziens restent sur huit matchs consécutifs en encaissant au moins un but. Ce n’était plus arrivé depuis mars-avril 2012. L’an dernier, les coéquipiers de Loïc Perrin n’ont jamais enchaîné plus de quatre matchs consécutifs en prenant au moins un but…

Zouma, triste exemple

Des explications à cela ? Il y en a foison ! Si le secteur est resté quasiment inchangé depuis l’an passé, l’instabilité défensive liée aux blessures et aux absents. Loïc Perrin est actuellement à l’infirmerie, tout comme Jonathan Brison. Faouzi Ghoulam a commencé sa saison en différé à cause de son faux départ et Kurt Zouma doit digérer un été quasiment sans vacances du fait de la Coupe du Monde U20 qu’il a remporté. De ce fait, les états de forme sont disparates.

Pour ne prendre que l’exemple du dernier nommé, les Verts ont encaissé en moyenne un but toutes les 64,4 minutes lorsqu’il jouait en défense centrale. Un chiffre terrible qu’on ne peut pas seulement lui imputer car les autres ne sont guère mieux. Devant, le milieu ne maîtrise plus aussi bien les situations. Josuha Guilavogui n’est plus là et Jérémy Clément n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant-blessure. Derrière les quatre défenseurs, Stéphane Ruffier est moins décisif…

Le mal des Verts est aussi là. Dans l’incapacité des uns ou des autres à répondre collectivement à une (petite) défaillance individuelle. Malheureusement les solutions ne sont pas légions. Il s’agit simplement de se parler, de se remobiliser et de trouver ce fameux « second souffle » nécessaire aux équipes en sortie de crise. Défensivement, la bande à Galtier a besoin d’un match référence. Le déplacement à Monaco samedi après-midi (17 heures) en a le bruit … Et l’odeur.

Alexandre CORBOZ

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