ASSE : ce qu'il fallait comprendre derrière la sortie médiatique de Galtier
Présent en conférence de presse hier à deux jours du match ASSE – OM, Christophe Galtier était particulièrement remonté.
C'est qu'au travers de sa sortie, il y avait pas mal de choses à lire entre les lignes. Tentative de décryptage.
Sur son avenir
S'il a démenti avec véhémence le « raccourci facile » qui l'envoyait sur le banc de l'Olympique de Marseille et qu'il a martelé qu'il était « sous contrat avec l'ASSE jusqu'au 30 juin 2016 », Christophe Galtier n'a pas dit une seule fois qu'il comptait aller au bout de celui-ci. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui trop de paramètres sont à prendre en compte. Comme l'an dernier, il fera le point à l'issue de la saison. Le classement final, les promesses de sa direction et les portes de sortie qui s'offriront à lui sont autant de facteur à prendre en compte. Comme il l'a rappelé hier, sa décision de partir n'est pas prise aujourd'hui. Pas plus que celle de rester jusqu'en juin 2016 (mais à§a, il ne l'a pas dit !). L'Europe sera un facteur déterminant, les moyens que le club mettra à sa disposition pour construire une équipe compétitive également. A paramètres identiques à la saison passée, il ne repartira pas pour un an de plus.
Sur les ambitions de son équipe
« On n'a pas le niveau pour àªtre dans les trois premiers. Ne le faites pas croire aux gens. Aujourd'hui, on regarde derrière. Pareil, en Ligue Europa où on figurait derrière l'Inter Milan et Dnipropetrovsk.» Encore une fois, Christophe Galtier a livré un discours raisonnable que certains n'hésitent pas à qualifier de « petit bras ». Pour lui, il semble nécessaire de rappeler que les Verts n'ont pas les moyens de ses concurrents directs. Une manière déjà de se dédouaner s'il ne parvient pas à tenir les objectifs qu'il s'est fixé (faire aussi bien ou mieux que la saison passée !). Une manière de rappeler plus ou moins directement à ses dirigeants que, sans des moyens supplémentaires, il ne pourra pas tirer davantage la quintessence de son effectif.
Sur son attaque personnelle à Denis Balbir
Basée sur un quiproquo à l'origine, la charge de Christophe Galtier était particulièrement agressive. Contrairement à certaines attaques de l'entraà®neur des Verts qui – par le passé – s'en était pris à Pierre Ménès, elle ne vise cette fois-ci pas à prendre la défense de l'un de ses joueurs ciblés”¦ Et, plus étrange, il touche un consultant qu'on peut difficilement taxer d'àªtre anti-vert. Il faut davantage y lire une forme d'agacement de la part d'un technicien dont l'équipe piétine actuellement en Ligue 1 (5 matches sans succès), qui a essuyé de nombreuses critiques sur le jeu de son équipe depuis le début de saison et qui navigue pas mal avec des vents contraires actuellement (blessures, absences liées à la CAN). Ce genre de sortie médiatique – qui ne lui ressemble pas – touche généralement les coaches plus vraiment en phase avec leur environnement (cf. René Girard à Lille ou Laurent Blanc à Paris). Signe avant-coureur de fin de cycle ou simple baisse de moral finalement très humain ? Seul l'avenir nous le dira”¦
A.C, à Saint-Etienne.