ASSE : ce qu'il faut savoir sur Qabala, adversaire des Verts en Ligue Europa

L'occasion d'en savoir un peu plus sur la modeste formation azérie, lanterne rouge de la poule avec deux défaites.

Un club ultra jeune mais dans surfant sur une dynamique positive

Contrairement à Qarabag, champion du pays et premier adversaire azéri de l'histoire des Verts, Qabala, fondé en 2005, n'est pas un grand club de son pays. Troisième de son championnat domestique ces deux dernières années, l'équipe de la ville de Gabala ne compte qu'un modeste titre de champion de D2 en 2006. L'an passé, le FKQ affichait màªme 25 unités de retard sur Qarabag. Une différence qui tend cependant à se résorber puisque Qabala pointe actuellement en tàªte de son championnat domestique après huit journées (6 victoires, 2 nuls) après avoir battu son grand rival (2-0) le 2 octobre.

Un petit rapport avec l'Europe

Explosé par le Siroki Brijeg (défaite 0-5 sur deux matches) pour son baptàªme du feu européen en 2014, Qabala a vécu une petite épopée lors de sa deuxième expérience avec l'élimination du Panathinaà¯kos et deux premiers points glanés en phase de poules contre le PAOK Salonique (0-0 deux fois). Oui, Qabala a volé en éclats face au grand Borussia Dortmund d'Aubameyang (7-1 en deux matches) et contre les Russes de Krasnodar (5-1) mais l'aventure a servi de prélude à l'exploit réalisé face à Lille (1-1, 1-0) en août (3e tour préliminaire). “Quand on en reparlera dans quinze ou vingt ans, on se souviendra encore de ce succès et de cette atmosphère”, avait lâché après coup le coach ukrainien, Roman Hrygorchuk. Depuis, il y a eu une qualification probante face à Maribor (4-1 sur deux matches) et deux défaites face à Anderlecht (1-3) et Mayence (2-3) durant la phase de poules.

Une équipe délocalisée”¦

Le Gabala City Stadium (2.000 places) n'étant pas homologué pour disputer des matches de Coupe d'Europe, Qabala a élu domicile dans la capitale de Bakou, au stade 8KM de l'équipe nationale (11.000 sièges), pour les matches européens. Il ne faut cependant pas croire que le fait de jouer à “l'extérieur” soit un désavantage pour la formation azérie. Au pays, on adore le football et on est avant tout patriote. L'ambiance y est donc très chaude. Le LOSC a d'ailleurs pu s'en rendre compte en août dernier. “Nous avons eu l'impression de jouer à onze contre douze”, avait expliqué Eric Bauthéac, qui était du déplacement à l'époque.

”¦ et hétéroclite

Avec onze nationalités représentées, Qabala est sans doute l'adversaire le plus cosmopolite que peut défier l'ASSE. Bien sûr, il y a quelques tauliers azéris (Abbasov, Mirzabekov, Sadygov, Mammadov, Gurbanov) mais beaucoup d'étrangers. Le gardien (Bezotosny, héroà¯que face à Lille) est ukrainien, sa doublure est polonaise. En défense, on trouve deux Brésiliens expérimentés (Ricardinho, Rafael Santos), un Ukrainien (Vernydub) ou encore un Serbe (Stankovic). Au milieu, il y a des Croates (Ozobic, Franjic), un Libérien (Weeks) et un Géorgien (Kvekveskiri). Devant, il y a un Franà§ais (Dabo) et un Estonien (Zenjov).

Un Franà§ais pour star

Si la sensation de l'été s'appelle Théo Weeks (5 buts, 3 passes décisives durant les tours de qualifications en Europa League), c'est bel et bien un Franco-Sénégalais qui porte l'attaque de cette équipe de Qabala : Bagalyi Dabo. Agé de 28 ans, l'attaquant supersonique a fait le grand saut cet été, quittant l'US Créteil-Lusitanos (Ligue 2) pour jouer la Coupe d'Europe. Un pari payant puisque Dabo est aujourd'hui le meilleur buteur du championnat azéri (7 réalisations en 8 journées) et qu'il se distingue aussi en Europa League (3 buts depuis son arrivée). Blessé, il n’est pas présent ce jeudi soir. Ouf…

L'excuse qu'il ne faudra pas sortir : l'argent

Certes, la fiscalité azérie est plus avantageuse et permet d'offrir, à base brut égale, de biens meilleurs salaires aux joueurs. Certes, lorsqu'en 2014-25, les Verts s'étaient retrouvés face au Qarabag Agdam, il y avait quelques Brésiliens (Reynaldo notamment) dont les émoluments dépassaient allègrement le salary cap stéphanois. Mais Qabala ne vit pas dans le màªme monde. Si son golden boy de président, Taleh Heydarov (31 ans), dispose de gros moyens, ce n'est pas pour autant qu'il joue les flambeurs. Dans l'équipe actuelle dirigée par Roman Hrygorchuk, il n'y a aucun salaire dépassant ceux pratiqués en Ligue 2 franà§aise.

Alexandre Corboz

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