Si l’ASSE connait un début de saison délicat, le sportif s’est malheureusement mis au diapason de ce qui se passe en coulisses. Focus sur les nombreux soucis de fonctionnement qui minent les Verts. Partie III.
7/ Un staff où Fabrice Grange fait figure de vilain petit canard
Au sein de la direction, il y a des antagonismes. Dans le staff technique, ce n’est pas le monde des Bisounours non plus. Au cÅ“ur des crispations : Fabrice Grange, l’entraà®neur des gardiens. Passé proche d’un départ à plusieurs reprises mais souvent rattrapé par le lien fusionnel qui l’unit à Stéphane Ruffier, l’ancien gardien formé à l’OL divise beaucoup en interne. Comme l’a expliqué ‘L’Equipe’ la semaine passée, certains estiment son influence et ses conseils néfastes au coach en place. En cause ? Son attitude et son individualisme. Plusieurs membres du staff technique n’ont pas apprécié de voir Grange la jouer solo pour réclamer une année de contrat de plus qu’eux (au delà de juin 2021) en allant voir directement Roland Romeyer. Cette demande lui a été refusée et cela fait désormais partie des griefs formulés par ses détracteurs…
8/ Une équipe construite autour d’un M’Vila déà§u
Maillon central autour duquel est construit l’effectif, Yann M’Vila est le joueur qui n’est quasiment pas soumis au turn-over depuis le début de saison. Problème : l’ancien Rennais n’est que l’ombre du joueur qu’il a été durant ses 18 premiers mois. S’il n’a jamais réellement désiré quitter l’ASSE où il se sent bien, son agent a quand màªme sondé le marché estival dans l’espoir d’une porte de sortie plus rémunératrice. Derrière ces manÅ“uvres, un malaise né du refus par les dirigeants de réévaluer son contrat. L’ASSE ayant pris beaucoup d’argent sur le Mercato d’été grâce notamment aux ventes de William Saliba ou Rémy Cabella, l’Amiénois estimait mériter une rallonge, lui qui avait fait un gros effort financier pour résilier son contrat au Rubin Kazan avant de venir. Face au plus gros salaire de son effectif (2,5 M€ par an), Sainté a vite coupé court aux discussions. Absent durant plusieurs jours à l’entraà®nement avant le départ en stage en Angleterre fin juillet, M’Vila a eu du mal à encaisser le coup. A-t-il digéré la pilule ? On en doute…
9/ Une formation systématiquement oubliée
Chaque année, on espère que ce sera la bonne. A plus forte raison la saison 2019-2020 était génératrice d’espoirs. Avec une équipe U19 qui a remporté la dernière édition de la Coupe Gambardella, l’ASSE dispose du vivier de jeunes dans lequel piocher et sortir quelques pépites… Sauf qu’à chaque fois, on s’arrange pour boucher leurs horizons. Sainté a déjà laisser filer Vagner Dias Gonà§alves, Kenny Rocha Santos et Makhtar Gueye, des joueurs qui flambent aujourd’hui en Ligue 2 à Nancy. Arnaud Nordin en est revenu depuis un an et demi et se contente d’un rôle de joker et d’une confiance sporadique quand d’autres jouissent d’une immunité malgré des prestations décevantes (vous avez dit Khazri?). S’il y a bien l’exception Saliba, sitôt lancé sitôt vendu à Arsenal pour 30 M€, les Verts ont quand màªme du mal à accorder du crédit à la pépinière de L’Etrat. Pas assez mûr, trop tendre… On attend Stefan Bajic ou Charles Abi mais on les réduit à un rôle d’utilitaires les trois quarts du temps avant de les lancer au casse-pipe au cÅ“ur de la crise face à Metz. Aujourd’hui, quand on est jeune et Stéphanois, il vaut mieux s’expatrier pour avoir sa chance et ne pas passer derrière une ribambelle des joueurs moyens. C’est quand màªme bien triste…