‘A l'heure où j'écris ces lignes, notre équipe ne s'est pas encore déplacée à Guingamp. Le Vert est synonyme d'espoir et le père Noël demeure d'actualité, mais comment imaginer un quelconque instant de bonheur au lendemain des semaines cataclysmiques que nous venons de vivre ? Je ne sais toujours pas si nous payons aujourd'hui plusieurs années de résultats, et de stabilité, mais je ne parviens màªme plus à croire à ce que je vois. A ce que je lis et à ce que j'entends. Au niveau du terrain, il est tout de màªme exceptionnel de voir aussi peu de liant et de solidarité dans une équipe menacée par la relégation. Ahurissant de constater à quel point nous ne formons pas une équipe, mais une somme de joueurs, pour la plupart affligeants, incapables de jouer ensemble et d'aller de l'avant. On notera, d'ailleurs, et chaque semaine, que les divers consultants des chaà®nes télé (Roche, Bravo, Antonetti), à qui on ne peut pas reprocher de ne pas connaà®tre le football, émettent tous le màªme constat : l'ASSE n'a pas d'âme. La confiance, disparue, et les doutes, accumulés, ne devraient en rien empàªcher les joueurs de faire bloc. A “Sainté”, si. Le temps passe, les défaites et les cartons s'accumulent et nos petits, tout petits hommes Verts, laissent plusieurs mètres de tranquillité à tout adversaire potentiel aux abords de la surface de réparation. Pas de quoi, au fond, s'étonner de la mine consternée toutes les cinq minutes de notre gardien, Stéphane Ruffier, qui peut légitimement se demander ce qu'il fait au beau milieu de ses partenaires”¦
Le terrain, théâtre de tous nos récents calvaires, ne fait pourtant pas figure de seul souci à évoquer. Car en coulisses, on bat également des records. Témoin la conférence de presse des deux présidents, vendredi dernier, à deux heures d'un match important, avec l'un qui émet publiquement des doutes sur l'âge de l'autre. Avec l'un qui annonce, en grandes pompes, l'arrivée d'un futur cador au poste de directeur général, tant notre club ne tourne plus aussi rond qu'il le devrait. Un désaveu public, et malvenu, interprété ainsi par tous. Qui montre, si besoin était, à quel point l'ASSE manque aujourd'hui d'unité et de guerriers pràªts à partir ensemble au combat.
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Il y a, enfin, notre douzième homme, paraà®t-il indispensable et qui, par ses seuls agissements, vient néanmoins de louper les deux dernières rencontres à domicile. Magic Fans et autres Green Angels, dont la fidélité n'est plus à souligner, pourraient-ils un jour comprendre que les fumigènes sont synonymes de sanctions ? Faut-il leur faire des dessins pour qu'ils mesurent leur soutien dans le Chaudron sans, au préalable, avoir défié les forces de l'ordre et accumulé les euros d'amendes ? C'en est tellement évident qu'on parvient, parfois, à se demander si ils ne sont pas tous devenus fous. Si les quelques anciens, à commencer par Robert Herbin, peuvent, par leurs commentaires, leur apporter une petite dose de bon sens dans les prochains jours”¦
On basculera dans quelques jours dans l'année 2018. Après quelques jours de vacances, et donc sans défaite hebdomadaire. Il sera alors temps de souhaiter nos vÅ“ux, à commencer par ceux à notre club. On pourra alors se dire, au fond de nous-màªmes, que 2017 aura été un tel désastre (jeu lénifiant, Ligue Europa bafouée contre Manchester United, départ d'Oscar Garcia, derby humiliant) qu'on ne pourra pas connaà®tre pire à compter du 1er janvier. Logiquement. A condition, toutefois, que la période des fàªtes permette à toute l'ASSE de retrouver ses esprits. Réponse dans quelques jours”¦
BD