Trop facile ?
Encore quelques jours et Oscar Garcia commentera son départ de l’AS Saint-Etienne. Expliquant, dans la presse de son pays et sans doute à juste titre, qu’il ne pouvait continuer à travailler dans de telles conditions. Recrutement, joueurs, interventionnisme de ses dirigeants, tout sera déballé. Et si il faut reconnaà®tre que l’Espagnol n’est pas le seul responsable de ce fiasco, bien au contraire, il est également trop facile de le dédouaner de toute responsabilité. Car Garcia, en plusieurs matches, a réussi à faire et à défaire. A multiplier les mauvais choix et à se mettre à dos une partie de son groupe. Regrettable évidence, l’image renvoyée par le club stéphanois depuis deux jours n’est pas bonne. Mais une fois lus et entendus les commentaires de certains consultants, davantage préoccupés par le buzz que par le visionnages des matches de l’ASSE, on peut aussi renvoyer Garcia à ses contradictions.
Du jeu, de l’envie, puis une ahurissante frilosité
Le match remonte à plusieurs semaines. Pour l’ouverture de la saison contre l’OGC Nice dans le chaudron. Pour sa première sur le banc, Garcia applique ses principes : pressing, jeu haut, appels incessants. Résultat, les Verts se procurent des occasions, à la pelle, s’offrent l’OGC Nice (1-0) et séduisent déjà une grande partie de leurs supporters. L’impression se poursuit sur le terrain de Caen (1-0), et màªme contre Amiens (3-0), en dépit d’un rythme qui commence à baisser. L’ASSE presse moins haut, se procure peu d’occasions et ne va pas confirmer ses dispositions au Parc des Princes, face au PSG. Ce soir-là , et à§a peut aussi se comprendre, Garcia bétonne : 5 défenseurs alignés d’entrée. Le jeu ? Aux oubliettes. Les occasions ? Deux en quatre-vingt dix minutes, par Jonathan Bamba. Plus embàªtant, l’Espagnol, parait-il obsédé par l’idée de posséder le ballon, va le laisser à ses adversaires. Et reproduire ce màªme schéma de jeu, face à Rennes et Montpellier, à domicile, alors que l’opération séduction est lancée. Bien au contraire, les supporters s’ennuient, les milieux de terrain récupérateurs (Pajot, Selnaes, Dioussé, Maà¯ga) sont légion et le seul Cabella, quand il n’est pas blessé…, ne peut logiquement inverser le cours des choses. En trois mois sur le banc de l’ASSE, Oscar Garcia aura appliqué ses principes sur deux rencontres. 180 minutes en tout et pour tout. Avec les màªmes joueurs utilisés par la suite. Pour quelle raison ? Mystère.
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Le (mauvais) choix des hommes
C’est devenu LE principal argument de tous ceux qui remettent en cause la direction stéphanoise : le recrutement de l’été. Oui, et autant àªtre clair, ce dernier est raté. Dans les grandes largeurs. Mais de deux choses l’une, soit Garcia ne voulait pas de ses joueurs, et il pouvait ne pas les aligner, soit il assumait et donnait sa chance à certains. Premier exemple : Katranis. Le Grec n’a pas disputé une minute en Ligue 1 cette saison. Et pour cause, Garcia n’en voulait pas. Second exemple : Janko, pour qui on espère, au moins, que la cellule de recrutement n’a pas visionné ses centres avant de le faire signer…L’arrière latéral a été titularisé à de nombreuses reprises, en dépit d’une évidence : il ne prend pas les couloirs et échoue dans toutes ses tentatives offensives. Garcia ne peut cette fois nous expliquer qu’il n’en voulait pas car il disposait d’autres solutions (mettre Théophile-Catherine à droite et/ou Pierre-Gabriel et faire glisser MBengue à gauche). D’autres exemples peuvent àªtre évoqués : Gabriel Silva, aligné en de nombreuses occasions, Dioussé, titularisé en début de championnat, puis relégué sur le banc de touche. Hernani, dont la qualité saute aux yeux, mais que Garcia a tout d’abord laissé sur le banc pour ensuite le faire jouer sur un côté…Résultat, et personne ne l’a oublié, le technicien a fait le choix de débuter le derby face à l’Olympique Lyonnais sans une seule de ses recrues estivales. On connaà®t, depuis, le résultat. Et on aimerait, aussi, que Garcia assume.
B.D.