ASSE – Chronique Verte : Merci Roland

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l'ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l'actualité des Verts.

‘Avoir la mémoire courte n'est pas propre au milieu du football. Une simple question d'éducation, de valeurs et, par la suite, de principes qui vous suivent, ou non, pour le reste de votre vie. Il ne faut donc pas s'étonner, et ce depuis des mois, que certains supporters de l'ASSE, qui ne sont pas tous Ultras”¦, s'en prennent à l'un des deux présidents du club. Roland Romeyer incarnerait, et à lui seul, tous les maux : l'absence de résultats, le départ de Garcia, l'extràªme faiblesse du dernier mercato d'été…

Plutôt que de mettre à mal ces arguments, aussi stupides qu'infondés, rappelons, tout d'abord, que le « local » Romeyer a été exempt de tous reproches des années durant. Que tous ceux qui, aujourd'hui, lui réservent leurs banderoles ou leurs insultes lui ont (très) longtemps décerné leurs louanges.. Que les résultats enregistrés sous l'ère Galtier le mettaient beaucoup plus rarement sur le devant de la scène. Tel est, on le sait, le peu reluisant monde du football, capable par son cynisme et sa médiatisation qui rend dingue, de renvoyer au purgatoire tous ceux qui ont un temps été respectés.

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Pour àªtre totalement honnàªte, je me suis, moi-màªme, longtemps demandé si la présence de Roland Romeyer n'était pas un frein pour l'expansion du club. Si sa gestion de bon père de famille, avec un salary-cap, n'était pas totalement opposée aux us et coutumes. Deux questions assez vite balayées face à l'urgence économique laissée par l'incompétent tandem Comolli-Tong-Cuong à qui personne, et notamment lui, n'aurait jamais du laisser les clés. Romeyer, depuis des lustres, a fait du Romeyer. Sans trop de moyens, certes, mais avec des résultats. Sans trop de folie, mais avec une stabilité qu'il faut mettre à son crédit. Il est, et restera, le seul président qui a offert un titre à l'ASSE depuis plus de 35 ans. Le seul qui a offert au Peuple Vert un ràªve assouvi avec la Ligue Europa en milieu de semaine.

Son départ étant désormais programmé, ne croyons (surtout) pas que les futurs et nouveaux investisseurs vont débouler à Sainté les poches pleines et les idées arràªtées. On sait ce qu'on perd, on ne sait (vraiment) pas ce qu'on gagne. Et si vous ne vous posez aucune question sur l'avenir, et que vous vous préparez, en grandes pompes, à fàªter le départ du tandem présidentiel, jetez un petit coup d'Å“il aux derniers mois du LOSC. Ce qui pourrait contribuer à votre réflexion”¦‘

B.D.