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Ligue 1

ASSE – Chronique verte : Ruffier-Perrin, il n'y a vraiment qu'eux”¦

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l’ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l’actualité des Verts.

Ce pourrait àªtre un simple constat. Réitéré à chaque rencontre et au terme de chaque saison. Au sujet de deux joueurs de l'ASSE qui, depuis des années, imposent le respect par la qualité de leurs performances et la quantité de leur travail. Rester au sommet exige en effet une kyrielle d'efforts, une hygiène de vie impeccable et une certaine idée de son métier. Loà¯c Perrin et Stéphane Ruffier, puisque l'on parle d'eux, ont bien compris qu'une carrière ne se jouait pas sur le seul talent. Que la vérité d'un match n'était pas celle du suivant et que toute remise en cause était finalement bonne à prendre.

« Plutôt que de s'appuyer sur eux, on aimerait que leurs partenaires s'en inspirent »

On pourrait donc se dire, simples observateurs que nous sommes, que nous avons une chance inouà¯e de compter sur eux au sein màªme de notre équipe. Que Perrin et Ruffier, dans une formation qui balbutie son football depuis des mois, c'est une incongruité. Qui dure et qui pousse également à la réflexion. Car oui, il devient lassant, semaine après semaine, mois après mois, de constater à quel point aucun de leurs partenaires ne suit l'exemple. A quel point le reste de l'équipe évolue au gré des résultats et de la confiance éventuelle qu'ils engendrent. Derrière, Florentin Pogba multiplie les gestes déplacés (pénalty contre Strasbourg) et les paroles incompréhensibles (entendues face à Lyon). Kévin Théophile-Catherine ne progresse guère dans la relance et notre équipe, depuis deux ans maintenant, se cherche un arrière gauche digne de ce nom. A droite, mieux vaut attendre la progression du prometteur Pierre-Gabriel que d'espérer un centre au cordeau de Janko. Au milieu de terrain, et sans remettre en cause leur abattage, les récupérateurs (Pajot, Dioussé, Selnaes) n'ont et n'auront jamais le niveau technique espéré par le peuple vert. Hernani en dispose, à condition qu'il joue. Hamouma a le talent nécessaire, à condition qu'il arràªte de passer plus de temps à l'infirmerie que sur le terrain. Devant, enfin, on cherche à évoquer des noms, dignes de”¦, sans màªme parvenir à les écrire. Diony baigne en plein doute et il ne sert à rien de l'enfoncer davantage. Sà¶derlund joue ses matches tel un fantôme et il ne sert plus à rien de comprendre pourquoi. Au passage, on n'évoquera màªme plus les risibles prétentions salariales de Jonathan Bamba. Qui, admettons-le, a au moins le mérite de se dépenser, cette fois, sans compter”¦

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On ne pourra éternellement se dire que Perrin et Ruffier sont une chance. Car notre capitaine risque, si rien ne change, de perdre patience et de se raccrocher à un ràªve d'ailleurs. Notre gardien, lui, sans qui on aurait pu en encaisser cinq contre Strasbourg, recevra, et sans doute bientôt, la proposition qu'il mérite. Et quittera son jardin de Geoffroy-Guichard. Alors plutôt que de s'appuyer sur eux, plutôt que de les remercier à chaque match ou de les regretter lors de leurs absences, on aimerait que leurs partenaires s'en inspirent. Et se posent parfois les bonnes questions. Qu'ils les regardent jouer, qu'ils décortiquent leurs entraà®nements, qu'ils partagent leurs rythmes quotidiens. Ainsi, et sait-on jamais, pourrons-nous peut-àªtre nous dire que l'ASSE ne dispose pas que de deux joueurs exceptionnels.

B.D.

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