ASSE : cinq attaquants sur le banc des accusés

L'élimination de Saint-Étienne ce mardi après-midi sur la pelouse de l'AS Cannes (1-1, 3 tab 4) en 32e de finale de la Coupe de France a mis en lumière l'un des problèmes récurrents de l'équipe stéphanoise depuis le début de la saison, en plus encore en ce début d'année : un manque de poids criant en attaque. À Cannes comme à Guingamp (0-0) ou face à Evian TG (1-0), les hommes de Christophe Galtier ne se sont procurés que très peu d'occasions franches. Sur le papier, pourtant, le technicien dispose d'un secteur offensif fourni. Mais les joueurs concernés peinent à évoluer à leur niveau et attisent aujourd'hui le courroux des supporters.

Max-Alain Gradel

Les critiques adressées par un fan des Verts à l'ailier ivoirien via son compte Twitter sont certes très malvenues (enfoncer un joueur, ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle être supporter), mais elles traduisent une certaine impatience du public stéphanois à l'égard de Gradel, dont le manque de réalisme finit par coûter des points. À Monaco ou contre Paris cette saison, l'ailier de 26 ans a fait preuve de maladresse face au but. Et son entrée en jeu au stade Pierre-de-Coubertin s'est révélée infructueuse, Gradel n'ayant pas réussi grand-chose. Son retour en Angleterre cet hiver est toujours évoqué.

Mevlut Erding

L'international turc fait partie de ces joueurs qu'on peut adorer puis détester d'une semaine à l'autre. Très performant en fin d'année, Erding n'a pas retrouvé en 2014 la réussite qui l'accompagnait alors. À l'instar de Gradel, son entrée en jeu face à Cannes n'a rien apporté à l'attaque ligérienne, pas plus que sa présence dès le coup d'envoi contre Evian TG pu Guingamp n'a permis à sa formation de peser sur les défenses adverses. L'ancien Parisien est ainsi : il marque régulièrement mais manque aussi des occasions. Trop pour en faire un leader d'attaque tel que Pierre-Emerick Aubameyang la saison passée.

Brandao

Certes, le Brésilien a retrouvé le chemin des filets face à Cannes. Mais ce but ne saurait faire oublier ses difficultés actuelles : Brandao n'avait plus marqué depuis le mois d'août. Sa combativité et son jeu aérien ne compensent plus ses imprécisions techniques. Surtout, ses retours tardifs lors de chaque reprise de l'entraînement ont terni son image de leader du vestiaire. Et si c'était lui qui avait le plus perdu avec le départ de PEA ?

Yohan Mollo

Son concurrent sur le flanc gauche Franck Tabanou n'a que moyennement convaincu depuis son arrivée, mais n'a pas pris part à l'humiliante élimination cannoise. C'est donc Mollo, titulaire ce mardi, qui risque d'en faire les frais. L'ailier de 24 ans n'a pas retrouvé son niveau de jeu de la seconde moitié de la saison 2012/13. Sa prestation en 32e de finale de la Coupe de France n'avait rien de particulièrement mauvaise, mais elle n'a pas débouché sur le moindre geste décisif. Et certains coups francs bottés par l'ancien Nancéien ont fini en tribunes. Le crédit dont bénéficiait Mollo depuis la saison dernière semble aujourd'hui épuisé.

Benjamin Corgnet

Et oui, même l'ancien Lorientais, pourtant excellent cet automne, est désormais la cible des critiques de certains observateurs. Pour la simple et bonne raison qu'il peine justement à réitérer des prestations dignes de celles qu'il alignait alors. Corgnet paraît usé, lui que son entraîneur a beaucoup utilisé durant la phase aller du championnat. À la recherche d'un second souffle, le numéro 8 a été contrant de laisser les clés de l'attaque au seul Romain Hamouma. L'absence de ce dernier mardi à Cannes en souligne un peu plus l'importance au sein d'une attaque dont les membres vont rapidement devoir se relancer. Sans quoi l'ASSE, auteur de seulement 2 buts en trois matches disputés en 2014, s'exposera à de nouvelles désillusions.

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