ASSE : Cinq choses à savoir sur … Clément

Cette semaine, nous avons choisis de rendre hommage à Jérémy Clément, en ressortant des cartons notre portrait décalé de l'Isérois.

1. Pourquoi Paul Le Guen a changé sa vie

Son début de carrière, le natif de Béziers l’a construit grâce à un homme : Paul Le Guen. Son mentor. Le coach breton n’était sans doute pas l’homme le plus loquace mais il était fidèle… Et sans doute se reconnaissait-il un peu en Clément ! Au sein de la pléiade de stars qui peuple l’effectif lyonnais en 2004, Jérémy parvient à faire son trou. Le Guen lui donnant sa première chance de se montrer. En 2006, après une année sabbatique, le technicien prend les rênes des Glasgow Rangers et embarque son « chouchou » dans ses valises. L’expérience tournera court pour les deux hommes qui se retrouveront au Paris Saint-Germain entre 2007 et 2009. Depuis, Paul Le Guen n’a plus entraîné de club…Mais Clément a pris son envol tout seul comme un grand.

2. Pourquoi il est aussi sous-coté

Régulier et reconnu par l’ensemble de la profession, le milieu formé à Lyon n’a sans doute pas la reconnaissance qu’il mérite. A 28 ans et malgré de belles années à l’OL, Paris ou Saint-Etienne, Clément n’a jamais eu la chance d’intégrer l’équipe de France. Sur le marché des transferts, il a même souvent été « bradé » par ses clubs respectifs. 1,5 M€ pour son transfert de Lyon à Glasgow, 2 M€ pour son passage des Rangers au PSG ou encore 1,8 M€ lors du chassé-croisé de 2011 avec Blaise Matuidi… Des indemnités de transferts modestes au regard des prix qui peuvent se pratiquer pour des joueurs bien moins légitimes. A titre comparatif, un Guirane Ndaw a été acheté 3 M€ à Nantes par l’ASSE, un Kévin Anin est passé de Sochaux à Nice pour 2,5 M€ et un Delvin Ndinga d’Auxerre à Monaco pour 5 M€.

3. Pourquoi c’est le roi de la stat

Si l’on se fie aux statistiques officielles de la Ligue 1 publiées par l’Amisco, la sentinelle ligérienne faisait vraiment partie, avant sa grave blessure, des joueurs les plus intéressants du championnat. En effet, Clément est le 3e joueur qui effectue le plus de passe (1567) derrière Capoue et Gonalons. Le Stéphanois est même 2e au classement du nombre de passes réussies (1365). Avec 87,1% de réussite dans l’exercice après 27 journées, Jérémy est une valeur sûre. Seul bémol : l’ex-milieu du PSG préfère assurer une passe latérale ou vers l’arrière plutôt que de prendre des risques en allant de l’avant.

4. Pourquoi le foot n’est pas sa seule source de revenus

Tous les matins, les joueurs stéphanois déjeunent ensemble à l’Etrat. Mais, pendant près d’une heure et avant le début de l’entraînement, c’est quartier libre ! Si certains s’isolent pour lire ou s’adonnent à la musculation, d’autres ont mis en place un championnat de tarots organisé en deux divisions de quatre joueurs. Clément fait partie de l’élite de cette fine équipe et arrondit même ses fins de mois avec l’argent parié par ses coéquipiers. « Jérémy fait ses courses avec ce que je lui verse lors de nos parties de tarot », pestait même l’habituelle lanterne rouge Romain Hamouma, dans les colonnes de L’Equipe il y a quelques semaines.

5. Pourquoi ses goûts musicaux font débat

Comme le disait si bien le chanteur Jean-Louis Murat : « Dans une équipe de foot, il faut toujours un mec qui ait Michel Sardou comme chanteur préféré. C’est indispensable pour recadrer tout le monde. » Ce joueur déconnecté des effets de mode musicaux, l’ASSE l’a en la personne de Jérémy Clément. S’il dit écouter toutes les sortes de musique, l’ancien Parisien apprécie tout particulièrement les années 80 et le fait savoir sans complexe. Lors des séances de musculation, il lui arrive même de faire des développés-couchés sur la chanson « Confidence pour confidence ». Définitivement un joueur à part.

Alexandre CORBOZ

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