Ligue 1
ASSE : De la Ligue Europa aux portes de la L2, les dessous du fiasco stéphanois (1ère partie)
4e de L1 la saison dernière, l’ASSE n’est qu’à 2 points du barragiste alors que la fin de saison s’approche. Retours aux origines du fiasco.
Gasset s’en va
Le début des soucis a été la décision de Jean-Louis Gasset de ne pas poursuivre l’aventure. Après avoir sauvé l’ASSE de la relégation puis l’avoir ramenée en L1, le Montpelliérain (66 ans) est rentré chez lui, fatigué par ses 18 mois dans le Forez et les ingérences de Roland Romeyer, déà§u par le manque de moyens du club. Et conscient, sans doute, qu’il ne pourrait pas l’amener plus haut que sa 4e place.
M’Vila menace de partir
Le départ de Gasset est mal vécu en interne par les cadres de l’ASSE, notamment les joueurs que le coach à la casquette avait fait venir, Yann M’Vila en particulier. A tel point que le n°6 ne cache qu’il demanderait à quitter le club si Ghislain Printant ne remplaà§ait pas Gasset…
Printant nommé
Certaines sources évoquent des contacts avec Claude Puel, Antoine Kombouaré et Jocelyn Gourvennec, mais c’est bien Printant que le duo Caiazzo-Romeyer choisit de nommer pour succéder à Gasset. Le choix du changement dans la continuité. Un choix qui contente les joueurs venus pour Gasset (M’Vila, Cabella). Mais un choix, surtout, qui laisse perplexe, y compris en interne, où Romeyer traduira le fond de la pensée de beaucoup, au club, quelques mois plus tard, en déclarant lors du licenciement de Printant : « Dans la vie, il y a de bons n°2 et de bons n°1 »…
#SB29ASSE 3-2 Terminé à Brest. Malgré une nette réaction en deuxième période, les Verts s’inclinent. pic.twitter.com/8WlAeuNB5o
— AS Saint-à‰tienne (@ASSEofficiel) February 16, 2020
Une direction ? Quelle direction ?
Gasset n’est pas le seul à quitter le navire à l’intersaison. Le directeur sportif Dominique Rocheteau et le directeur général Frédéric Paquet s’en vont eux aussi. Le premier prend sa retraite en juin, le second est poussé vers la sortie avec un départ en catimini acté en septembre. Ni Rocheteau ni Paquet n’ayant été remplacés, le club est géré pendant tout l’été par le trio Romeyer-Wantier-Printant, notamment le Mercato. Avec les conséquences que l’on sait.
Cabella boude et file en Russie
Alors que Rémy Cabella considérait Ghislain Printant comme un 2e papa, une offre en provenance de Krasnodar lui donne envie de filer en Russie. Le joueur obtient gain de cause après avoir boudé pendant une semaine, lors de la tournée de l’équipe aux Etats-Unis. Pour lui succéder, Printant choisit Ryad Boudebouz, qu’il avait lui aussi connu à Montpellier, alors que l’Algérien sort de deux saisons très difficiles en Espagne.
M’Vila refait des siennes, grosse tension avec la direction
Après Cabella, un autre joueur boude chez les Verts : Yann M’Vila. Le n°6 demande une augmentation de son salaire aux dirigeants, qui refusent, ce qui incite le joueur à sécher plusieurs séances d’entraà®nement. Il réintégrera le groupe le jour du départ pour le stage en Angleterre, sur l’insistance de Printant.
Une tournée américaine qui laissera des traces
Alors que Cabella et M’Vila boudent, l’ambiance se dégrade au club, depuis les Etats-Unis où l’ASSE participe aux EA Ligue 1 Games, avec Montpellier, Marseille et Bordeaux. A Washington, il fait très chaud. Des conditions très difficiles pour se préparer. Et les blessés commencent à s’entasser.
Un recrutement tardif
Moukoudi, Honorat, Sissoko, Bouanga, Palencia et Youssouf sont arrivés au début de l’été mais l’ASSE tarde à boucler sa campagne de recrutement. Boudebouz rejoint le groupe en Angleterre mais Trauco, Aholou, Cabaye et Kolodziejczak arrivent lors des derniers jours du Mercato. Ce qui n’empàªchera pas les deux premiers d’àªtre titularisés lors de la 1ere journée de L1 à Dijon (2-1).
Des cadres bien trop installés, le Club Med à L’Etrat
Les Verts démarrent la saison du bon pied en s’imposant à Dijon (2-1). Mais leur prestation en Bourgogne n’est pas bonne et les choix de Printant surprennent : avec Trauco, Aholou et Khazri, le successeur de Gasset aligne trois joueurs qui n’ont màªme pas une semaine d’entraà®nement avec le groupe. Les jeunes, eux, sont sur le banc. Une indication très claire : comme avec Gasset, les statuts seront bien définis. Et à L’Etrat, certains se la coulent douce.