Alexandre Corboz et Laurent Hess font part de leurs doutes.
Wahbi Khazri
« A titre personnel, je m’interroge de plus en plus sur Wahbi Khazri. J’en viens màªme à me demander si on reverra un jour le Tunisien à la hauteur de ses six premiers mois en vert. Je crains qu’avec lui l’ASSE ne revive un nouveau cas Yohan Mollo. Un feu de paille de six mois sans lendemain. Car finalement qu’apporte Khazri depuis le match de l’OM en janvier dernier ? Pas grand chose… Bien sûr, il y a des passes décisives (7) mais un seul but sur les 18 derniers matches. Au niveau du comportement sur le terrain, l’attaquant des Verts – titulaire et protégé par son statut de joueur le mieux payé du club – est loin d’àªtre irréprochable. Souvent par terre. Toujours à contester. Régulièrement pris en grippe par les arbitres.
Du chouchou à la tàªte de Turc ?
Le public stéphanois est connaisseur et la bronca dont il a fait l’objet contre Brest traduis bien l’image écornée de ce joueur. Un joueur revenu de vacances avec quelques kilos en trop (alors qu’il n’avait eu que trois semaines de coupure suite à la tràªve). J’ai peur que, si les mauvais résultats se poursuivent, Wahbi Khazri ne devienne la tàªte de Turc des supporters après en avoir été (brièvement et durant quelques mois) le chouchou.
Je souhaite plus que tout que Wahbi Khazri me donne tort. Qu’il redevienne le leader écouté et respecté qu’il était lors de son épisode rennais et de ses débuts fracassants avec l’ASSE. Qu’il fasse « fermer des bouches » sur son hygiène de vie, sur son incapacité à tenir ses nerfs sur le rectangle vert. En est-il vraiment capable ? J’espère que l’Europe fera office de révélateur positif le concernant. D’ici deux semaines et demi, il aura sans doute retrouvé sa pleine condition physique… »
Alexandre CORBOZ
Ryad Boudebouz
« Comme Alex, le début de saison de Wahbi Khazri m’interpelle, et ce qui me dérange le plus, c’est que personne ne semble recadrer le Tunisien, dont l’attitude vis à vis du corps arbitral ne change pas depuis des mois, ce qui nuit à ses prestations. Mais les premiers pas de Ryad Boudebouz me laissent vraiment perplexes. A Middlesbrough et à Newcastle, déjà , j’avais trouvé l’Algérien très court physiquement. Et depuis, l’impression n’a pas changé. Il y a eu une passe décisive pour Jean-Eudes Aholou à Dijon, mais dans le jeu, l’apport de l’ancien montpelliérain relève pour l’instant du néant, ou presque.
Il n’est pas du tout dans le registre de Cabella
Boudebouz est pourtant placé dans les meilleures dispositions par Ghislain Printant : dans l’axe, en soutien de l’attaquant. Mais il peine à prendre le jeu à son compte, à venir chercher le ballon, et encore plus à éliminer les adversaires. Après deux saisons difficiles en Espagne, on peut se poser des questions. Va-t-il retrouver son niveau ? A-t-il toujours le coup de reins ? Là où Rémy Cabella en faisait parfois un peu trop, Boudebouz n’en fait pour l’instant pas assez. On attendra forcément plus de lui, après la tràªve internationale. Mais c’est aussi vrai pour ses coéquipiers, les satisfactions étant rares depuis la reprise du championnat, à l’ASSE. »
Laurent HESS