Le plus dur commence.
Il faut avoir passer une bonne partie de son temps à Sainté pour comprendre. Avoir traà®né ses guàªtres dans les travées du chaudron pour mesurer à quel point les joueurs de l’ASSE peuvent parfois àªtre victimes de la pression environnante. Et, enfin, lire, écouter ou encore regarder les différents médias, nationaux où locaux, pour bien saisir la notoriété d’un club pas tout à fait comme les autres : l’AS Saint-Etienne.
Dans les prochains jours, les prochaines heures, un seul constat sera rabâché à tous les membres du peuple Vert : les Verts sont sur le podium, les Verts peuvent ràªver de Ligue des Champions. La (mauvaise) performance d’ensemble face à l’OM sera reléguée au second plan. La Khazri dépendance également. Et ce n’est pas la semaine qui se poursuit, avec la venue du rival lyonnais dimanche soir, et un 16e de finale de Coupe de France face à Dijon mercredi prochain, qui risque de mettre un frein à l’euphorie ambiante.
L’ASSE, en effet, est désormais à la 3e place du classement. Au vu de l’effectif en place, voulu par Jean-Louis Gasset, rien de très étonnant. Reste que les joueurs, le staff, et màªme les dirigeants, vont (vite) devoir calmer certaines ardeurs. Ne pas prendre les innombrables compliments pour des vérités acquises. Ne pas croire que tous les prochains matches vont connaà®tre le màªme scénario que celui d’hier soir. La pression populaire, dans Sainté et les soirs de matches dans le chaudron, va s’accroà®tre. Les résultats, et les bons, vont àªtre attendus. Et peut-àªtre màªme exigés.
Pour avoir enquillé des centaines de matches, à Geoffroy et ailleurs, j’ai trop vécu d’espoirs jamais confirmés. En raison, justement, de cette terrible attente. Trop vécu, et tellement regretté, ces fins de saisons mal négociées, ces demi-finales de Coupe de France ratées (Montpellier, Nantes). Ces joueurs paralysés par l’enjeu. Cette si belle Coup d’Europe, la première j’entends, qui se refuse à nous depuis le tout début des années 80.
A la sortie du match remporté face à l’OM, Wahbi Khazri estimait que ses partenaires n’avaient ‘rien à prouver à personne. On sait que l’on a un effectif de qualité, mais on ne va pas s’enflammer parce qu’on est troisième ce soir, à§a peut aller très vite. On est content d’àªtre troisième et on va bien se reposer pour préparer ce match qui est très important pour nous face à Lyon.’ Yann M’Vila, lui, insistait sur ‘la part de réussite qui collait aux Verts ces derniers jours.’
Une évidente lucidité qui, on l’espère, gagnera le vestiaire dans son ensemble et pas seulement ses cadres. A portée de ràªve, l’ASSE doit désormais franchir un cap. Le plus dur commence, et dès dimanche contre l’OL.
Benjamin Danet
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