Jean-Louis, vous aviez dit après Lyon que vous étiez K.-O. : était-il trop tôt pour se relever ?Jean-Louis Gasset : Oui, on n’avait pas récupérer. J’ai cru qu’il fallait apporter du sang frais. Des joueurs étaient dans le rouge, ils risquaient la blessure, mais on a vu le faux Saint-Etienne. On a boycotté les dux Coupes.
A quoi est-ce dû ?A beaucoup de choses. Notre faiblesse technique. Peut-àªtre le manque d’envie de certains… Mais, surtout, le fait d’avoir des joueurs qui sont indispensables. Sans eux, on n’a pas le màªme visage, on peut màªme àªtre catastrophiques. Notre entame de deuxième mi-temps, c’était de l’irréel. On a pris trois buts, on s’est retouvé menés 5-1… On s’est suicidé.
Vous pensiez que la défaite contre l’OL avait fait autant de dégâts ?J’espère que non. Je ne peux pas regretter mes choix, il fallait que Silva se repose car il avait eu des crampes, Perrin ne pouvait pas faire trois matches en une semaine… J’espérais que ceux qui avaient la chance de jouer allaient me montrer que j’avais tort de les laisser sur le banc les matches précédents. Mais ils m’ont prouvé le contraire. Je n’ai pas aimé du tout la copie. J’ai honte. Je tiens à m’excuser auprès des supporters. Les dix mille qui étaient au stade ne méritaient vraiment pas à§a. J’avais envie d’aller au Stade de France, d’emmener le peuple vert mais on n’avait pas du tout le niveau avec cette équipe-là .
Vous allez tirer les leà§ons de cette élimination ?Oui. Je sais maintenant avec qui on va finir le championnat.
Propos recueillis par Laurent HESS, à Saint-Etienne