ASSE – Dortmund : Aubame, modèle déposé

41 buts marqués en 120 matches disputés en Ligue 1 (LOSC, ASM, ASSE) et cette Ligue 2 également connue avec Dijon (34 matches, 8 buts). On aurait pu insister sur ce 20 avril 2013, au Stade de France, avec sa passe décisive à destination de Brandao en finale de Coupe de la Ligue pour un trophée (enfin) de retour dans le Forez. On aurait même pu revenir, en long, en large et en travers, sur ses tenues excentriques, ses coiffures sorties d'on ne sait où et ses voitures de luxe, soudainement disparues une nuit de fête à Saint-Etienne. Aubameyang par ci, Aubameyang par là, les faits et gestes du Gabonais ont, à n'en pas douter, marqué l'année 2013 du foot français.

Le travail d'un clan

On a pourtant envie de revenir sur la caractère du garçon. Sans doute parti trop haut, trop vite et (beaucoup) trop fort au Milan AC. Cadeau empoisonné qui le priva de quelques années d'expérience en Ligue 1. Aubame ne s'en est jamais plaint (pas le genre de la maison) et a ensuite enchaîné les coups de moins bien. De passage à Lille, de passage à Monaco et un premier essai pas vraiment concluant dans le chaudron de Geoffroy-Guichard. La personnalité de Pierre-Emerick Aubameyang, c'est à cet instant qu'on la découvre. Et qu'on la soulige nous, aujourd'hui. Loin du footeux carriériste, loin des salaires faciles et non justifiés qui se répandent, le clan Aubame décide alors de s'inscrire dans la durée. Fait le forcing auprès de Galtier pour une seconde chance, fait bosser P-E-A durant la trêve et souhaite plus que tout prolonger en Vert. C'est chose faite avec un saut dans l'inconnu des dirigeants stéphanois qui leur offrira d'innombrables moments de satisfaction.

La personnalité du joueur, toujours, se vérifiera par la suite. Du boulot, de l'effort, des récompenses, mais aucune envie d'aller au clash avec ses dirigeants pour passer à autre chose. Il y a quelques semaines, en guise de coup d'envoi du derby contre Lyon, Aubame le Vert était de retour dans le chaudron. Pour une ovation ahurissante et méritée du peuple Vert. Les supporters, les vrais, n'ont jamais la mémoire courte...

B.D .