ASSE : Erding - Brandao, le match des attaquants
L’un est adulé du Chaudron, l’autre débarque de Rennes avec l’idée de se relancer.
L’un est adulé du Chaudron, l’autre débarque de Rennes avec l’idée de se relancer.
Qui doit être titulaire en pointe ? “But! St-Etienne” les confronte... et répond à la question.
Efficacité 6Comme on a déjà pu s’en rendre compte en ce début de saison, Mevlut Erding est un peu maladroit dans le dernier geste mais il compense en faisant beaucoup d’efforts. Buteur à 77 reprises en 283 matches professionnels, le Turc n’a pas un ratio faramineux (0,27 but/match) mais il a déjà démontré un certain potentiel en enchaînant trois saisons à plus de dix réalisations entre Sochaux et le PSG (2007-10) avec un pic à 15 unités dans le club de la capitale.
Apport au collectif 6Lui aussi peut-être qualifié de “guerrier”. Âpre au duel, le Turc a également une pointe de vitesse intéressante. Un élément complet autour de qui il est facile de tourner comme de trouver la profondeur. Le natif de Saint-Claude n’a cependant pas la même influence statistique que son concurrent brésilien.
Leadership 6Partout où il est passé, Erding était un élément apprécié de tous. Un bon camarade qui a traîné ses guêtres du côté de Sochaux, Paris ou Rennes en côtoyant de nombreux éléments retrouvés dans le Forez (Galtier, Hamouma, Clément...). Déjà bien adapté au vestiaire, “Mev” n’a, en revanche, pas l’âme d’un aboyeur.
Polyvalence 7Joueur axial de formation, Erding peut, comme Pierre-Emerick Aubameyang avant lui, s’exiler dans un couloir pour se mettre au service de Brandao. En sélection turque comme à Rennes, l’attaquant a par- fois joué à droite. Il correspond donc parfaitement au profil de joueurs polyvalents ciblés par l’A.S.S.E. même si son vrai poste est avant-centre.
Perspectives d’avenir 6Comme il l’a confié récemment, Erding avait un plan de carrière qui l’envoyait davantage vers l’étranger que vers Saint-Etienne après son passage à Rennes. A 26 ans, le Turc a un peu perdu de temps, lui qui s’est retrouvé parachuté très jeune au PSG. Mais on dit que la maturité n’arrive qu’entre 28 et 30 ans pour un attaquant. Il lui reste sans doute quelques belles années devant lui, en club comme en sélection
Efficacité 7Critiqué pour ses difficultés à la finition, Brandao ne s’économise pas. Et n’est pas si maladroit qu’on veut bien le dire. Si l’on se fie aux statistiques de l’excellent site footballdatabase, l’ancien Marseillais tourne à une moyenne de 0,38 but/match. Une valeur sûre même s’il n’a jamais franchi la barre des 15 unités depuis son arrivée en Europe en 2002.Apport au collectif 9Brandao aime qu’on parle de lui comme d’un “guerrier”. Un joueur de sacrifice qui fait le travail de sape pour ses partenaires. Son importance se mesure aussi statistiquement. L’an dernier, l’A.S.S.E. a remporté 52% de ses matches de Ligue 1 quand il était présent. En son absence, le pourcentage de victoire a plongé à 18%. Cette saison, les Verts se sont systématiquement imposés quand il était sur le pré alors qu’ils tournent à 33% de victoires sans lui.
Leadership 6De par ses efforts, l’ex-Marseillais est un joueur respecté mais son français approximatif n’en fait pas un leader. Ne comptez pas sur lui pour haranguer ses partenaires ou donner des conseils aux jeunes, Brandao est plutôt du genre solitaire. Souriant, sympathique aux yeux de ses partenaires mais solitaire.
Polyvalence 5Le natif de Sao Paulo est une vraie pointe. Un point d’ancrage autour duquel un attaquant plus mobile peut tourner pour récupérer les seconds ballons. Même s’il a déjà évolué dans le couloir gauche avec l’OM, il est difficile de l’imaginer ailleurs qu’en pointe dans le projet de jeu mis en place par Christophe Galtier. En recrutant un joueur capable de jouer avec ou à la place de Brandao, l’A.S.S.E. n’a pas cherché à le délocaliser de l’axe. Bien au contraire.
Perspectives d’avenir 4Brandao n’est plus tout jeune. En prolongeant son bail jusqu’en juin 2015, le Brésilien, qui aura alors 35 ans, a peut-être signé le dernier contrat de sa carrière. A l’échelle internationale, son temps est lui aussi passé. L’ancien joueur du Shakhtar ne jouera sans doute jamais de Coupe du monde...
Pour avoir d’avantage prouvé dans le Forez, Brandao remporte le match. Mais le Brésilien doit quand même se méfier. Le Turc n’est pas venu pour couper les citrons.
Alexandre Corboz
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