ASSE – EXCLU Guilavogui : « En France, on n'est pas des fainéants ! »
De retour de l’Atlético Madrid pour un prêt payant de cinq mois sans option d’achat, Josuha Guilavogui nous a accordé un long entretien exclusif pour évoquer la fin de saison, l’AS Saint-Etienne et son expérience espagnole.
But ! Saint-Etienne Mensuel : Josuha, le mois dernier, Pierre-Emerick Aubameyang nous disait que ce qui l'avait marqué à Dortmund, c'était l'intensité des entraà®nements. Le fait que les « Top joueurs » soient toujours à 100% d'exigence. Vous avez ressenti à§a à l'Atlético Madrid ?
Josuha Guilavogui : Oui, c'est vrai que c'était beaucoup plus intense que tout ce que j'avais pu connaà®tre jusqu'alors. La concentration et l'intensité des séances, c'est quelque chose que je n'avais pas l'habitude. Loin de moi l'idée de dire qu'à Saint-Etienne, on ne travaille pas. Mais à§a se fait de manière différence. En France, on travaille pour àªtre performant le week-end. A l'étranger, on travaille comme on joue le week-end. Le travail physique et la musculation ont de l'importance. à‡a se connait lors du match le week-end.
Vous avez été surpris par ces méthodes de travail ?
Oui, surtout durant les premiers temps. En plus, comme j'étais de la tournée en Amérique du Sud avec l'équipe de France, j'avais fait une préparation tronquée avec les Verts. Comme on avait vite repris les matches de Coupe d'Europe, je n'avais pas fait beaucoup de travail foncier. En plus, il m'a fallu digérer le premier transfert de ma carrière avec le stress que cela peut générer. Dans ces moments-là , il faut penser à tout : aux papiers, au déménagement”¦ Heureusement, le club m'a aidé et j'ai aussi fait appel à une conciergerie qui s'est bien occupé de moi à ce moment-là . Mais, concernant le foot, je n'étais pas pràªt physiquement à ce que j'allais trouver. Pendant un mois et demi, j'ai fait une grosse préparation mais l'intensité m'a surpris au départ.
Carlo Ancelotti et Grégory Van der Wiel ont laissé entendre que le joueur franà§ais était un peu fainéant. Que pensez-vous de ces déclarations ? C'est la vérité ou une légende urbaine ?
Qu'on travaille différemment, c'est un fait. Maintenant je ne suis pas d'accord avec cette analyse. On n'est pas plus fainéant qu'ailleurs mais ce qu'il faut savoir c'est qu'à l'étranger tout est aussi mis en place pour le travail. Les staffs sont plus étoffés, les exercices sont davantage individualisés. Est-ce qu'on peut taxer les Franà§ais de fainéants quand on voit ce que l'équipe de France est capable de faire ? Que je sache, beaucoup évoluent à l'étranger et ils ont réussi à s'adapter. On n'est pas moins bon travailleur qu'ailleurs”¦
Propos recueillis par Alexandre CORBOZ, à Saint-Etienne.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans But ! Saint-Etienne Mensuel, actuellement en kiosques.
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