ASSE – EXCLU : les 4 vérités du revenant Fabien Lemoine

Comment avez-vous vécu ces trois mois sur le flanc ?

Pas bien. Je suis quelqu'un qui aime jouer. Je prends du plaisir quand c'est le cas. Et quand ce n'est pas le cas, je ressens le manque. Le terrain m'a manqué.

Vous étiez frustré ?

Oui. Je le suis toujours quand je ne peux pas faire mon métier. J'étais anxieux aussi. Quand tu ne joues pas, d'autres jouent. Et on sait que tout peut aller très vite dans ce métier. Si les autres font le boulot, à§a peut t'amener à changer d'horizon ou à limiter ton temps de jeu. Dans ce monde, il faut se montrer. C'était préoccupant. Il n'y a pas que sportivement que je n'étais pas heureux. Cela s'est ressenti dans ma vie, au quotidien. Je n'étais pas de bonne compagnie. J'étais nerveux. J'ai besoin de jouer. Les gens qui me connaissent le savent.

La proposition de Lorient fin août vous avait fait réfléchir”¦

Bien sûr. C'était un contrat longue durée. Il me restait deux ans ici et j'avais deux ans de plus là -bas. En plus, c'est la Bretagne. C'est ma région. J'ai une famille, des enfants. Je suis très bien à Saint-Etienne. J'ai vécu plein de choses, de grandes émotions. Mais Lorient, màªme si les objectifs auraient été différents, c'était tentant mais on m'a expliqué que l'histoire n'était pas terminée, que j'avais encore des choses à faire à “Saint锝.

Quels sont vos objectifs ?

Ma situation me fait penser à celle que j'avais connue à Rennes après mon accident (ndlr : le 14 août 2010 à Nancy). Le challenge, c'est de retrouver une place importante dans l'équipe, de jouer un maximum de matches, de retrouver ce que j'ai pu faire par le passé, d'aider l'équipe à remonter au classement. Si j'arrive à àªtre dans le onze, ce sera à moi d'y rester.

Laurent Hess, à Saint-à‰tienne