L’ASSE a enfin officialisé le départ de Christophe Galtier. But! Sainté recense ce qui pourrait l'avoir incité à partir.
LES CRITIQUES : Tout au long de la saison, le jeu de l'ASSE a été décrié. Galtier a subi de nombreuses critiques, notamment de la part d'anciens joueurs. Cela l'a touché. Compte tenu des nombreuses blessures qui ont affaibli le secteur offensif de l'équipe, le Marseillais a pu vivre ces critiques comme une injustice.
LA FATIGUE : Pour la troisième année consécutive, l'ASSE a disputé la phase de poules de la Ligue Europa. Sa saison a été longue. Galtier, qui se fera opérer de la hanche à la fin du mois, la termine éprouvé, màªme s'il a pris un peu de hauteur depuis l'arrivée de René Lobello en tant qu'adjoint l'été dernier.
UNE AMBIANCE QUI S'EST DEGRADà‰E : L'ASSE est à la fin d'un cycle. L'effectif a été profondément remanié ces deux dernières saisons et il devrait l'àªtre à nouveau cet été. Avec les départs de cadres comme Bayal, Cohade, Clerc ou Brison, Galtier a perdu plusieurs hommes de confiance. Certaines recrues ont eu du mal à s'intégrer ou à avoir le rendement espéré. Clément et Corgnet ont été écartés, puis Roux, Dabo et Tannane. Lemoine vit mal le fait de n'àªtre plus qu'un remplaà§ant, Hamouma ne voir rien venir alors qu'il aimerait prolonger : le vestiaire vert n'est plus ce qu'il était.
FRAGILISà‰ PAR LES Rà‰SULTATS : Galtier le sait : les critiques qu'il subit, de plus en plus virulentes, ne viennent pas que de l'extérieur. Au sein du club aussi l'ancien adjoint d'Alain Perrin est contesté. Sa relation avec Roland Romeyer s'est un peu dégradée et beaucoup de supporters estiment qu'il a fait son temps au club, màªme si tous s'accordent à louer son bilan. Au-delà du jeu, souvent ennuyeux, Galtier est aussi fragilisé par les résultats, ce qui ne lui était pas arrivé jusque-là . Cette saison, l'équipe a réalisé un bon parcours européen, mais elle a déà§u en se faisant sortir d'entrée des deux Coupes nationales, par Nancy et Auxerre, et elle ne devrait pas atteindre son objectif européen, à moins d'un miracle.
DES MOYENS LIMITà‰S : L'ASSE était à la lutte avec Marseille et Bordeaux dès la mi-saison. Mais quand l'OM a su attirer Evra, Payet, Sanson et Sertic au mercato, l'ASSE, elle, n'a vu arriver que le jeune Jorginho. Galtier espérait deux joueurs pour redynamiser son secteur offensif. Raté ! La cellule de recrutement, que le club est en train de recomposer, a été montrée du doigt par le Marseillais en interne. Mais le manque de moyens global du club ne facilite pas le travail de son entraà®neur, surtout que les concurrents, grâce à l'arrivée de nouveaux capitaux étrangers, vont disposer de budgets supérieurs la saison prochaine.
LA PEUR DU VIDE : L'ASSE ne sera sans doute pas européenne en 2017-18, une première depuis cinq ans. Cela ternit un peu le bilan de Galtier mais s'il prenait la décision de partir dès cette fin de saison, ce serait tout de màªme par la grande porte, fort de la victoire en Coupe de la Ligue en 2013 et de ses quatre qualifications consécutives pour la Ligue Europa. Mais qu'en serait-il dans un an, si l'A.S.S.E. ne reprenait pas sa progression ? Soucieux de son image, le Marseillais sait que l'an prochain, il sera encore plus difficile de lutter avec Paris, Monaco et Lyon, mais aussi avec Marseille, Nice, Bordeaux et Lille. L'ASSSE risque fort de rentrer encore plus dans le rang. Il pourrait avoir plus à perdre qu'à gagner en décidant de rester.