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Ligue 1

ASSE : Geoffroy-Guichard, premier gros chantier du futur coach

Auteurs d’une saison en demi-teinte, les hommes de Christophe Galtier ont eu un impact direct sur l’affluence à Geoffroy-Guichard, qu’il faudra réhausser en 2007-08.

27.227 spectateurs en moyenne se sont rendus dans le Chaudron cette saison. Cette affluence moyenne est une fois de plus en baisse (de 10%) par rapport à la saison précédente, où elle avait dépassé les 30.000. Après avoir chuté de deux rangs au classement de L1, l'ASSE a également perdu une place au classement des meilleures affluences de l'élite cette saison (5e).

La première conséquence d'une perte de 5.000 spectateurs en moyenne sur deux saisons, c'est bien évidemment l'ambiance. Màªme si les plus fidèles fans des deux kops sont fidèles aux rendez-vous, des tribunes latérales pleines sont indispensables pour passer en mode Chaudron. Si la réception de Manchester United en 16es de finale retour de Ligue Europa et son record d'affluence (41.422) ont été l'arbre qui cache la foràªt, on a trop souvent aperà§u des tribunes clairsemées à Geoffroy-Guichard”¦ Et pas seulement à cause des huis clos ou des interdictions de déplacements des clubs adverses.

Au-delà du critère majeur de l'ambiance dans un stade, cette baisse de fréquentation a également représenté un véritable manque à gagner pour le club. On peut avancer milles explications comme la baisse du pouvoir d'achat, la multiplication des rencontres avec la Coupe d'Europe mais le principal facteur de ce désengouement est à mettre au crédit du spectacle. L'ASSE, et en particulier Christophe Galtier, ont fait l'objet de nombreuses critiques ces dernières saisons concernant le style de jeu proposé.

Trop souvent, les Verts ont oublié de s'enflammer. Trop souvent, on a vu des premières périodes se conclure sur des stériles 0-0. Trop souvent, “l'intelligentsia parisienne” des consultants (qui ne met quasiment jamais les pieds dans le Chaudron) a martelé aux supporters combien “On se faisait ch”¦ quand les Verts jouent” ou combien le football de l'ASSE “manquait d'émotion”. Vraie le plus souvent, cette critique est rentrée dans la tàªte des gens et constitue désormais une vérité absolue et inaltérable.

Il faut dire que les joueurs eux-màªmes ont été forcés d'admettre que le jeu des Verts laissait à désirer cette saison : “En Ligue 1, c'est clair que notre qualité de jeu est en deà§à de ce que tout le monde peut attendre”, avouait notamment Kevin Monnet-Paquet. Fatalement, certains en sont venus à se rappeler une vieille rengaine entendue à de nombreuses reprises avant le début de l'ère Galtier : “On veut une équipe digne de son public”. La reconquàªte passe par le jeu, c'est obligatoire.

Une saison marquée par des tensions récurrentes avec les ultras

La reconquàªte passe aussi par l'adhésion totale des ultras au projet du club. Adhésion qui s'est franchement effritée en 2016-17 au gré des derniers mois de compétition. Il faut dire qu'entre l'affaire Mounier, le premier huis clos total de l'histoire de Geoffroy-Guichard interrompu par l'entrée intempestive de plusieurs centaines de supporters ou encore des banderoles acides à l'égard des dirigeants, du staff et des joueurs, pointés du doigt par les supporters après que les objectifs se soient envolés, cette saison fut loin d'àªtre un long fleuve tranquille du côté du Forez.

Le dossier le plus symptomatique de cette année sportive marquée par la grave blessure du Stadium Manager Samuel Rustem est sans conteste le cas Anthony Mounier. Choisi et recruté lors du mercato par le staff technique, l'ancien Lyonnais n'a finalement jamais foulé la pelouse de Geoffroy Guichard. Et pour cause, certains supporters des Verts se sont montrés totalement hostiles à son arrivée suite à des propos remontant à 2012. Un dossier qui a divisé les fans, certains étant pràªts à pardonner et d'autres enclins à mener la révolution.

Sur ce dossier, les supporters ne sont d'ailleurs pas les seuls responsables mais cela a porté un sérieux coup à la popularité du club et à son image “sympathique”, comme l'a montré le quotidien “L'Equipe” en rapportant des propos d'un supporter stéphanois d'Ardèche (là où est né Mounier) : “Tout mon amour pour ce club est cassé, ne m'en parlez plus !”. C'est aussi une forme d'unité qu'il y a à recomposer.

Alexandre Corboz

Qui es-tu, Oscar Garcà­a ? par butfootballclubtv

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