par La rédaction

ASSE – Green Angels : causes et conséquences de l’auto-dissolution

Après 21 ans d’existence, les Green Angels 92 ont annoncé leur autodissolution.

Une décision finalement logique pour un groupe Ultras en désaccord profond avec le club. Qu’est-ce qui motive cette décision ? Quelle conséquence sur le Chaudron ? « But ! Football Club » répond aux questions.

Tenant ses informations de la préfète de la Loire, Roland Romeyer a lâché la bombe il y a deux jours : les Green Angels, c’est fini ! Lassée de la répression dont elle fait l’objet, l’association a demandé son auto-dissolution. Si, dans un premier temps, des bruits de distension interne ont circulé, la motivation est toute autre comme l’ont reconnu les responsables du groupe dans un communiqué :

« Notre autodissolution n’est nullement due à des problèmes internes, mais elle fait suite à une réflexion réfléchie, concertée et unanime (…) Depuis maintenant plusieurs années, nous sommes montrés du doigt pour tout et n’importe quoi, sans même que notre parole soit entendue. L’exemple le plus récent aura été le dernier derby, où nous avons été condamnés à la fois par les hautes instances du football français, mais aussi par notre propre club. Cet évènement aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. »

Le tournant : Bastia, septembre 2012

Un vase qui se remplissait au fil des ans et qui avait pris un tournant irrévocable l’an passé. Depuis le premier huis-clos partiel dont le groupe a fait l’objet il y a un an et demi face à Dijon, les relations n’ont cessé de se détériorer avec le club. Dans le viseur des instances, l’ASSE a été contrainte de durcir le ton avec ses fans. Notamment concernant la lutte contre les fumigènes. L’an dernier, le club a changé de service de sécurité … Et, dès le premier fumigène craqué, à Bastia lors de la 4e journée, celui-ci a réprimé durement les supporters. Soupçonné d’avoir allumé un engin pyrotechnique, un fan de l’ASSE a même fait une dizaine de jours de prison. Du côté des Green Angels, on a tout de suite crié à l’injustice, prétextant que l’homme en question – confondu par un vigile et interdit de stade depuis – était innocent dans le craquage du fumigène.

Plus de porte-parole officiel mais toujours une ambiance

Toute la saison dernière, les relations ont été « très tendues » … Et le fait que le club décide de prendre les devants en sanctionnant les Green Angels face à Bordeaux en fin de saison dernière a été vécu comme une nouvelle trahison. Tout comme la bataille des dirigeants du club visant à transformer le match à huis clos de l’ASSE en trois huis-clos partiel ne touchant que les Ultras du club. Blessé d’être tenu « responsable d’actes que l’on n’organise pas », les responsables du groupe ont décidé de retirer les GA de la liste des associations officielles… Mais que les supporters ligériens, adeptes des chaudes ambiances de Geoffroy-Guichard, ne s’inquiètent pas !

« L'autodissolution n’est pas une fin en soi. En effet, nous avons bien repris nos activités depuis le début de saison et nous ne comptons pas les arrêter », poursuivent les Green dans leur communiqué. Pour l’ouverture du Kop Sud face à Bastia le 28 septembre prochain qui marquera la fin de leur suspension, les Ultras seront bel et bien toujours là, avec bâches, chants et (peut-être) tifos… Mais le groupe ne pourra plus être tenu juridiquement des actes de ses membres. Et pour cause, officiellement, il n’existe plus !

Alexandre CORBOZ

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Après 21 ans d’existence, les Green Angels 92 ont annoncé leur autodissolution.

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