par nicolas.breton

ASSE - Grève : ce qu'en pensent les Verts

Depuis une semaine, on ne parle (presque) que de cela : les présidents des clubs pro envisageraient de faire grève le week-end prochain pour protester contre la mise en œuvre de la taxe à 75%, à laquelle seraient soumises les entreprises versant des salaires supérieurs à un million d'euros annuels.

Une telle initiative pourrait conduire, entre autres, au report du choc de la 11e journée de Ligue 1 entre Saint-Étienne et le PSG. Justement, jusqu'où sont réellement prêts à aller les dirigeants stéphanois ?

Caïazzo : "Le boycott ? Je n'y suis pas très favorable"

De tous, le président du conseil de surveillance Bernard Caïazzo est le plus vindicatif, comme en témoignent ses nombreux réquisitoires contre cette taxe depuis quelques semaines. Toutefois, sur RTL vendredi, le dirigeant s’est voulu un peu plus mesuré, assurant que les médias allaient "vite en besogne" en parlant de grève mais a expliqué la démarche : « On a réuni les clubs parce que c'est la première fois en France qu'un gouvernement envisage de surtaxer des entreprises qui sont déjà en difficulté. Je rappelle que le football français a perdu 80 millions d'euros la saison dernière, qu'un grand nombre de clubs sont dans le rouge et que les quelques clubs qui sont à l'équilibre comme l'AS Saint-Etienne se verraient avec une taxe de 5% sur leur chiffre d'affaires en situation extrêmement difficile (…) Le boycott ? Si c'est ça la décision de la majorité des clubs, on la suivra. Moi, je n'y suis pas très favorable parce que je pense qu'il faut essayer dialoguer et trouver des solutions avant. Mais sincèrement, à un moment donné, les présidents de club sont des gens responsables. S'ils en arrivent à cette extrémité, mettez-vous deux minutes à leur place, c'est qu'ils ont des bonnes raisons. »

Galtier soutient ses dirigeants à demi-mot

Conscient que cette mesure pouvait être impopulaire mais désireux de ne pas se mettre à dos ses supporters les plus modestes, Christophe Galtier s’est lui voulu plus nuancé : « Je dirais simplement que c’est une problématique de chef d’entreprise. Moi, je suis un entraîneur avec des problématiques d’entraîneur. Je n’ai pas d’avis à avoir dessus. On acceptera la décision du club. » L’entraîneur des Verts a néanmoins laissé entendre, à demi-mot et avec intelligence, qu’il était plutôt favorable au combat de ses patrons : « Tous les présidents veulent préserver les emplois. Et quand je parle d’emplois, je parle des joueurs et des administratifs. La somme qui va nous être enlevée du budget par cette taxation va peut-être priver non pas le vestiaire d’un joueur mais peut-être retiré des salariés à l’administratif. »

Concrètement et sans bercer dans une démagogie d’aucune sorte, voici ce que pèserait réellement la « taxe Hollande » : sur l’exercice 2012-13, l’ASSE affichait un déficit supérieur à 5 M€, le club étant obligé de vendre des joueurs pour atteindre un équilibre structurel. Le coût de cette mesure, qui concerne huit joueurs de l’effectif, est estimé à 1 M€. Soit autant d’argent à trouver pour le club qui pourrait être tenté d’augmenter le prix des abonnements… Ou vendre plus cher ses produits dérivés.

A.C

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Pour résumer

Les présidents des clubs pro envisageraient de faire grève pour protester contre la mise en œuvre de la taxe à 75%. Qu'en pense-t-on à Saint-Étienne ?

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Rédacteur
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