Qui a eu la bonne idée de donner la parole aux joueurs passés par l’ASSE au cours des dernières années. On y apprend notamment certaines choses sur Bafétimbi Gomis, formé au club.
Dans le livre, signé Bernard Lions, « La légende verte par ceux qui l'ont écrite », Bafétimbi Gomis est revenu sur son départ de l'ASSE à l'OL à l'été 2009. Un moment compliqué que l'attaquant aujourd'hui à Swansea raconte sans détour, livrant des détails jamais évoqués jusqu'alors. ‘Je suis parti la tàªte haute, pas très loin, mais plus haut. Surtout, je n'ai pas eu le choix. Lyon peinait à recruter André-Pierre Gignac. Je sortais d'une saison qui avait été un accident et un naufrage collectif. Je n'avais pas été bon. Je faisais profil bas quand un dirigeant est venu me chercher à l'entraà®nement pour me dire : « Dès que tu peux discuter avec Lyon, discute. » J'ai discuté mais les négociations coinà§aient. Saint-Etienne m'a alors dit : « On t'a formé, tu dois nous rendre la monnaie de la pièce. Tu n'as pas le droit de faire capoter ce transfert ‘. J'ai dès lors dû baisser mes revenus pour partir à Lyon. Je bénéficiais d'un intéressement de 10% sur mon transfert. Ayant été vendu 15 M€, je devais donc toucher une commission de 1,5 M€.’
Sa commission, l'ASSE ne lui a pas versé tout de suite faute de liquidités dans les caisses mais Bafétimbi Gomis ne s'en est jamais plaint, au nom de l'amitié qu'il portait à Roland Romeyer et plus particulièrement à sa fille, médecin, qui avait sauvé son paternel de graves soucis de santé : « Quand Saint-Etienne a pu, il m'a versé ma commission. C'est difficile de se voir traiter de traà®tre alors que, dans une négociation de transfert, on est trois et le joueur est le dernier au courant, après que les deux parties se sont mis d'accord », lâche l'intéressé, qui, depuis le Pays-de-Galles n'en a pas oublié la mentalité stéphanoise : « L'amour que j'ai malgré tout reà§u à Saint-Etienne, je ne l'ai retrouvé nulle part ailleurs. Màªme pas à Lyon où j'ai pourtant marqué deux fois plus de buts. J'ai essayé d'inculquer les valeurs d'humilité à mon fils en l'emmenant visiter le Musée de la Mine».