Ligue 1
ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
Notre correspondant à Saint-Etienne estime que les résultats catastrophiques de l’ASSE obligent la direction du club à intervenir.
Et que Ghislain Printant est forcément fragilisé.
« Je ne suis pas inquiet. Ghislain Printant n’est pas du tout fragilisé »… Roland Romeyer avait soutenu Ghislain Printant en début de semaine dernière alors que l’ASSE était 15e de L1 après son match nul contre Toulouse (2-2). Mais depuis, il y a eu deux défaites à La Gantoise (2-3) et à Angers (1-4). Forcément, la situation de Printant s’est passablement dégradée et le successeur de Jean-Louis Gasset se retrouve sur la sellette. Les Verts sont 17es. Après leur entrée en lice ratée en Ligue Europa, ils ont trouvé le moyen de s’incliner à Angers dimanche (la première défaite stéphanoise sur le terrain du SCO depuis 43 ans) alors qu’ils menaient 1-0 et que les Angevins n’avaient pas effectué le moindre tir cadré en première mi-temps.
Le constat est là : Printant n’y arrive pas
Casimir Ninga, entré à la 70e minute, s’est offert un triplé en 11 minutes, en profitant des largesses d’une défense gruyère. Que ce soit à quatre ou à cinq derrière, les Verts laissent des boulevards à tous leurs adversaires. Màªme Ruffier, qui a interdit à ses coéquipiers de répondre aux sollicitations médiatiques après le fiasco angevin, passablement énervé, semble gagné par la fébrilité : il ne sort quasiment plus et ne fait plus beaucoup d’arràªts. Devant lui, les défenseurs ne gagnent pas un duel, ils sont de plus en plus perdus sur le terrain. La conséquence des changements incessants opérés par Printant, qui a laissé Perrin sur le banc dimanche. Montré du doigt après la défaite à Gand, le capitaine des Verts n’est donc pas le seul responsable de ce début de saison cauchemardesque…
Au milieu, M’Vila ne récupère plus un ballon et Boudebouz n’est que l’ombre de lui-màªme, l’Algérien se contentant de trottiner sur le terrain là où Cabella était omniprésent. Dans ce marasme, en Anjou, Nordin a apporté son envie, Youssouf aussi, mais Beric, étrangement aligné à l’extérieur et non à domicile depuis le début de la saison, n’a encore eu que très peu de ballons.
Difficile aussi de s’exprimer, dans ce contexte, pour les recrues, si nombreuses cet été que l’ASSE ressemble plus aujourd’hui à une armée mexicaine qu’à autre chose. Une « armée » où les vrais guerriers font malheureusement défaut, et qui est décimée par les blessures (11 absents dimanche), avec à sa tàªte un Printant bien esseulé, déjà marqué, et qui apparaà®t sans solution.
Romeyer et Caiazzo vont devoir prendre leurs responsabilités
Propulsé n°1 sur les recommandations de Gasset et l’insistance de cadres qui n’ont plus du tout le màªme rendement que la saison dernière, pour ceux qui sont encore là , le Montpelliérain est sur un siège éjectable. Son avenir se décidera au plus tard dans quinze jours, après la série de quatre matches (Metz, Nà®mes, Wolfsburg et Lyon) qui arrive. Mais en interne, le duo de présidents voit bien qu’il a fait fausse route et forcément, il réfléchit à d’autres solutions.
Les noms de Puel, Kombouaré, Gourvennec, tous libres, reviennent une fois de plus. Un retour de Gasset est également évoqué. Des décisions sont attendues. Deux ans après, c’est à nouveau la crise à « Sainté » et personne ne comprendrait que la direction, qui ne compte plus désormais ni directeur général ni directeur sportif avec les départs de Paquet et Rocheteau cet été, reste les bras croisés…
#SCOASSE 4-1 Fin du match. pic.twitter.com/v73HzxIvrX
— AS Saint-à‰tienne (@ASSEofficiel) 22 septembre 2019
Laurent HESS