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Ligue 1

ASSE – L'analyse de Laurent Hess : «Et une purge de plus !»

Dominés, incapables de se créer la moindre occasion, les Verts ont dû s’en remettre une nouvelle fois à un impeccable Stéphane Ruffier pour arracher le point du match nul contre Marseille (0-0).

Après le 4-0 encaissé à Monaco, Christophe Galtier s'attendait à voir un OM revanchard mercredi soir à Geoffroy-Guichard. Pas manqué. Mais le coach des Verts ne s'attendait certainement pas à ce que son équipe souffre autant face à la plus mauvaise formation de L1 à l'extérieur (3 nuls, 5 défaites). Dans la froideur du Chaudron, les Marseillais ont copieusement dominé les débats, au point de se procurer trois grosses occasions en première mi-temps, Bafé Gomis (31e) et Florian Thauvin (37e, 45e) butant à chaque fois sur Stéphane Ruffier. Sifflés par leur public à la mi-temps, les Verts, eux, n'avaient eu qu'une demi-occasion lors des 45 premières minutes, sur un centre en retrait de Pierre-Yves Polomat vendangé par Henri Saivet, incapable de cadrer sa frappe à six mètres des buts de Yohan Pelé (15e).

La deuxième mi-temps fut un peu plus équilibrée, mais l'ASSE la passa essentiellement dans sa propre moitié de terrain, hormis quand Oussama Tannane manqua de puissance sur sa frappe en pivot (60e) et quand Romain Hamouma fut un peu trop court pour reprendre un centre un peu trop haut de Kévin Théophile-Catherine (78e), toujours aussi emprunté balle au pied. Robert Beric resté en tribunes, Nolan Roux blessé et Alexander Sà¶derlund, pataud au possible, remplacé dès le début de la seconde période par Arnaud Nordin, c'est avec Kévin Monnet-Paquet en position d'avant-centre, puis Romain Hamouma, que les Verts évoluèrent en seconde période.

Trois matches de suite que le Chaudron siffle

Des Verts qui ont encore une fois fait étalage de leur médiocrité technique et d'une inoffensivité désespérante. Si la défense a tenu bon, comme souvent, grâce à Ruffier et à la charnière Perrin-Pogba, solide, la prestation des joueurs offensifs fut consternante. Celles de Sà¶derlund et Saivet en particulier, mais aussi de Monnet-Paquet, transparent, de Tannane, souvent par terre, de Veretout, émoussé alors qu'il n'avait pourtant pas joué à Angers. Pas un Vert pour rattraper l'autre ! Seul match sans but de la 15e journée, cet ASSE-OM ne restera pas dans les annales. 25 000 spectateurs y ont assisté. Une très faible affluence pour une affiche historique du championnat. La programmation n'a pas aidé. Mais le spectacle proposé a de quoi en décourager certains. Avec le retour à venir de Beric, celui d'Hamouma, et peut-àªtre une recrue à venir au Mercato, comme l'a proposé Bernard Caiazzo, l'attaque verte ne pourra que s'améliorer. Contre l'OM, c'était tout simplement le néant. Un désert offensif.

L'ASSE n'a plus gagné à Geoffroy-Guichard depuis deux mois, hormis face à Qabala (1-0) en Ligue Europa grâce à un but contre son camp d'un joueur azéri. Sur ces cinq derniers matches, toutes compétitions confondues, elle n'a marqué qu'à Angers (2-1). Et n'a inscrit que 4 buts lors de ses sept derniers matches à domicile. De quoi expliquer la baisse d'affluence d'un Chaudron qui a fait entendre quelques sifflets à la fin des trois derniers matches de son équipe, contre Nice (0-1), Mayence (0-0) et Marseille (0-0). Seul point positif : les Verts sont conscients de leurs manquements. « Prendre un point est la meilleure chose qui puisse nous arriver On n'a pas été à la hauteur. Au final, c'est un bon point car on ne pouvait pas faire mieux. On n’a pas pris de plaisir », a expliqué Perrin mercredi soir. « C'était notre 4e match en dix jours. On manquait de fraà®cheur. On a vite été étouffés et on a couru après le ballon. On a eu beaucoup de déchet technique et on a manqué d'agressivité. On était loin de tout », a quant à lui dit Galtier.

Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne.

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