Une nouvelle contre-performance qui a une fois de plus mis en avant les carences offensives de l'équipe, pourtant largement dominatrice.
Geoffroy-Guichard a sifflé mercredi soir. L'ASSE a pourtant fait un match correct contre Nancy. Mais les supporters stéphanois ont voulu marquer leur mécontentement, leur frustration de voir leurs protégés àªtre une fois de plus incapables de marquer un but, face à des Nancéiens pourtant réduits à dix lors de la dernière demi-heure de jeu suite à l'expulsion de Cabaco, coupable d'un tacle un peu trop appuyé sur Hamouma. Un 0-0 de plus, donc. On ne les compte plus, à l'ASSE, depuis le début de la saison. Celui-ci n'était pas le plus indigeste. Une semaine après s'àªtre fait sortir de la Coupe de la Ligue par cette màªme équipe de Nancy, dès leur entrée en lice, les Verts ont poussé, ils ont dominé de la tàªte et des épaules. Les stats en attestent : 62% de possession, 18 tirs (dont 3 cadrés seulement), 41 centres, 12 corners. Mais aucun but à la clé.
Toujours aussi maladroits
La faute à Chernik, le gardien biélorusse de l'ASNL, auteur de plusieurs arràªts, dont ce face à face remporté dès la première action de la partie devant Monnet-Paquet. Sà¶derlund et Hamouma, à plusieurs reprises, ont eu des occasions, mais la finition leur a fait défaut. Avec ce match nul, l'ASSE termine la phase aller à la 8e place de la L1, avec 26 points. C'est 3 de moins que l'an dernier, et 4 de moins que l'objectif fixé. « On ne joue pas bien. On ne se reconnait plus », pestait Roland Romeyer dans les couloirs du Chaudron, après la rencontre. Le président stéphanois est déà§u, et tout un peuple avec lui. Le bilan des Verts à mi-parcours est plus que moyen en championnat, et il y a eu l'élimination en Coupe de la Ligue. De toute évidence, avec un quatuor Nice-Monaco-Paris-Lyon qui se détache, Marseille qui est revenu fort, il sera très difficile pour les Verts de se qualifier pour une compétition européenne la saison prochaine. En jouant comme ils l'ont fait depuis cet été, ce serait màªme mission impossible.
Troisième meilleure défense de L1, l'ASSE n'est que la 14e attaque avec 18 buts en 19 matches, dont seulement 2 inscrits en première mi-temps. L'absence de Beric, qui s'est fait retirer des bouts de cartilages à son genou mercredi, n'explique pas tout. Les blessures non plus. L'état de la pelouse de Geoffroy-Guichard encore moins. Seule la Ligue Europa est venue faire ràªver les supporters verts depuis l'été dernier. Pour faire une bonne deuxième partie de saison, Christophe Galtier et son staff ont du pain sur la planche. Cela passera sans doute par un ou deux renforts au Mercato, alors que Tannane filera à la CAN. Les blessés, eux, vont revenir. On en comptait 7 pour le 30e et dernier match de l'année, contre Nancy, et non des moindres : Ruffier, Perrin, Pogba, Selnaes, Tannane, Beric et Roux. La tràªve hivernale est vraiment la bienvenue dans le Forez.
Laurent HESS, notre correspondant à Saint-à‰tienne