Défaite par l'OL lors du premier derby disputé au Parc OL (2-0), l'ASSE a pourtant affiché un visage conquérant. Vincent Pajot figure parmi les bons élèves stéphanois.
« Vincent Pajot tarde à s'imposer depuis son arrivée à Saint-Etienne à l'été 2015. Après une première saison sans grand relief, terminée sur le banc, où il avait inscrit un but à Bordeaux, l'ancien Rennais a eu plus de temps de jeu ces dernières semaines, les blessures aidant. Avec des performances assez mièvres, la plupart du temps. Le joueur fut souvent remplacé.
Mais à Lyon, le n°5 stéphanois a probablement livré son meilleur match sous le maillot vert. Avec 15 ballons gagnés et 21 ballons perdus, le milieu a rendu une fiche de stats que l'on peut qualifier de moyenne, mais c'est lui qui a été l'adversaire le plus dangereux pour Lopes, le gardien lyonnais, avec 3 tirs, dont 2 cadrés. Deux frappes cadrées que Pajot a certainement dû revoir, avant de s'endormir, dans la nuit suivant la rencontre, car on se demande encore comment l'une d'elles, au moins, n'a pas terminé dans les filets olympiens. Contré par Beric avant de buter sur Lopes, auteur d'un très bel arràªt sur son face à face, Pajot était maudit au Parc OL.
Il l'avait déjà été à Nantes, avec un but de la tàªte refusé pour un léger accrochage de Lacroix sur Vizcarrondo, mais aussi à Bordeaux où sa frappe avait échoué sur le poteau, en toute fin de partie, quand il avait eu la balle de 3-3 au bout de son pied droit. ”˜Quand je marque, il n'y a jamais but', avait dit l'ancien Boulonnais après le match nul ramené de la Beaujoire. Le scénario du derby n'a pas démenti ses propos. En 118 matches, le milieu de terrain n'a inscrit que 2 buts en L1. »
Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne