Ligue 1
ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Ce sera mieux en Angleterre… »
Ancien responsable des sports au Progrès, Didier Bigard évoque la préparation estivale de l’ASSE, qui aura moins chaud la semaine prochaine dans le Nord de l’Angleterre qu’à L’Etrat ou Washington.
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Le département de la Loire a été plusieurs fois placé en vigilance orange canicule en juillet. Alors pourquoi pas ne pas aller chercher de la fraà®cheur ailleurs pour bien se préparer, comme en hiver quand l'équipe fuit la neige et les terrains gelés pour mieux amorcer les matches retours ? C'est important. Rappelez-vous le redressement assuré par la formation de Jean-Louis Gasset il y a dix-huit mois. C'était le temps où le nouveau coach des Verts obtenait tout ce qu'il désirait ou presque, recrues et stage loin de L'Etrat. Christophe Galtier avait aussi eu droit à un stage hivernal en Espagne pour relancer son équipe et dans un autre siècle, les Verts filaient en Afrique fin décembre. La démonstration de l'intéràªt à tout mettre de son côté dans le sport de haut niveau s'est faite, par l'absurde cette fois l'hiver dernier. L'urgence n'étant plus de mise, celui qui avait sauvé les Verts n'avait eu droit ni au latéral qu'il réclamait, ni de s'éloigner de Saint-Etienne, sinon pour aller au Chambon-sur-Lignon (!) où son groupe avait trouvé la neige et des terrains qui craquelaient sous les pieds.
Cause à effet ou non, janvier et février avaient été mitigés avec le carton pris face à Dijon en Coupe de France, le derby perdu ou la défaite à Rennes. Tout ceci est loin et on pourra toujours nous rétorquer qu'au final, l'ASSE a fini par accrocher l'Europe, sans qu'on puisse affirmer avec preuves qu'avec un petit plus dans la gestion sportive, préparation et effectif, la Ligue des champions aurait été atteinte.
Le thermomètre devait afficher 38° à Washington
Qu'en sera-t-il cette année? Ghislain Printant en tout cas se retrouve avec le màªme challenge que son ami et prédécesseur pour ce qui est de la préparation de la saison. Il fait chaud dans le Forez ? Qu'à cela ne tienne, on va aller voir de l'autre côté de l'Atlantique où selon les prévisions « ce dernier week-end, les à‰tats-Unis devaient àªtre touchés par une chaleur exceptionnelle. Les températures devant atteindre ou dépasser les 38 °C dans certaines villes de la côte est, telles que New York et Washington ». Une dépàªche prévenait que près de 150 millions de personnes étaient concernées par ces fortes chaleurs et que les autorités craignaient un black-out à cause de la demande en climatisation. Les administrations et entreprises devaient fermer plus tôt pour économiser la consommation d'électricité et 500 centres allaient àªtre ouverts pour que les habitants puissent se rafraà®chir. » Bon, on ne doute pas que les Verts n'ont pas eu de crainte dans leur hôtel, mais admettons que s'entraà®ner et jouer comme ils l'ont fait la semaine dernière face à Montpellier et Marseille n'a pas constitué la meilleure des préparations. Du coup, nous ne nous attarderons pas trop sur les deux résultats, une victoire et une défaite et à chaque fois une bonne période. Au moins les joueurs des quatre équipes engagées (dans l'urgence) dans cette opération commerciale aux States seront-ils acclimatés à la chaleur si elle règne en août.
Les spectateurs américains, eux, sont restés au frais !
Fallait-il accepter cette mission de promotion pour le football franà§ais ? C'est toute la question à laquelle les actionnaires américains de l'OM et des Girondins pouvaient difficilement répondre par la négative. Mais, màªme si son club recherche toujours un investisseur, pas sûr que Bernard Caà¯azzo ait songé à l'intéràªt particulier, en acceptant cette action destinée au « rayonnement international de la Ligue 1, comme l'a expliqué le directeur général de la Ligue professionnelle (LFP) » Didier Quillot. Le problème, c'est que, comme redouté dans ces màªmes pages par Raphaël Nouet fin juin, cette première édition des EA Ligue 1 Games a plutôt confirmé que le football franà§ais était à des millions de miles de la Premier league avec des stades déserts y compris pour la finale entre l'ASSE et l'OM, les deux clubs les plus populaires de l'hexagone. On peut toujours penser que les Américains ont préféré rester au frais, mais ce n'est pas l'idéal comme promotion et préparation. Ce sera certainement mieux en Angleterre où se rendent les Verts. Et pour peu que le recrutement s'accélère… »
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— But! Saint-à‰tienne (@ButASSE) 20 février 2019
Didier BIGARD