Lassé d'entendre certains noms sortir dans la presse alors qu'il ne s'agissait pas de pistes sérieuses (Le Guen, Passi, Roy, Renard), le club s'était fendu d'un communiqué en milieu de semaine dernière assurant avoir “une short list de coaches de haut niveau qui sont d'accord pour rejoindre le club”. Ils étaient au nombre de cinq. Ils ne sont désormais plus que trois. En fin de semaine passée, Fabio Celestini (Lausanne Sport) a été le premier à jeter l'éponge : “J'étais en discussions avec Saint-à‰tienne depuis trois semaines. Tout me semblait clair et net. Mais au sein du directoire des Verts, il y a apparemment des divergences d'opinion”, a glissé le technicien helvète dont le profil était surtout apprécié de David Wantier plus que des deux présidents stéphanois. Résultat : l'ancien joueur de l'OM a fait le choix de rester à Lausanne où sa direction lui avait demandé de se positionner. Lundi, c'est Patrick Vieira (New York City) qui a mis fin aux spéculations dans le “New York Post” : “Je vais rester ici, je suis embarqué dans un projet à long terme avec New York City”. Alors que les rendez-vous se poursuivaient encore en ce début de semaine pour les dirigeants stéphanois, le choix n'était pas complètement figé.
Vers un final Garcia-Puel
La direction de l'AS Saint-à‰tienne souhaitait la venue de Claude Puel (Southampton). Le Castrais correspond au profil de bâtisseur recherché pour reconstruire après Christophe Galtier et il a de vraies références. Problème : l'ancien coach de Nice n'est pas libre pour l'instant et, màªme s'il est sur le départ en Angleterre, son club joue la montre pour ne pas avoir à payer sa lourde indemnité de licenciement (aux alentours de 8 M€ pour ses deux années de contrat restantes). Les Verts ne paieront pas l'ardoise et s'ils attendent dans l'espoir que Puel trouve un accord pour se libérer, le délai n'est pas extensible au-delà du 15 juin. La presse anglaise annonà§ait un départ imminent mais il n'était pas encore officiel. Et il était donc impossible que le technicien puisse répondre favorablement à l'intéràªt des Verts. Aujourd'hui, le temps joue en faveur d'Oscar Garcia (Red Bull Salzburg), qui n'est pas libre non plus mais qui devrait pouvoir plus facilement obtenir sa lettre de sortie en Autriche. A l'issue de la finale de la Coupe nationale face au Rapid Vienne jeudi dernier (victoire 2-1), l'Espagnol s'est montré évasif sur son avenir.
Garcia lassé par Salzbourg ?
En privé, on le dit lassé de voir l'actionnaire Red Bull mettre désormais ses moyens sur l'équipe de Leipzig. Si la piste n'était pas prioritaire avant la rencontre intervenue à Paris il y a une quinzaine de jours, celle-ci a progressivement pris de l'épaisseur. Garcia, disciple de Johan Cruyff, prône exactement ce que recherche le club en terme de jeu et a fait forte impression par sa connaissance (théorique) de la Ligue 1 ainsi que des joueurs stéphanois. Dans l'esprit des dirigeants, Garcia arrive en deuxième position derrière Claude Puel et devant Claudio Ranieri (libre), lequel a des exigences financières et humaines (staff) très lourdes pour l'ASSE et bien trop importantes pour Roland Romeyer. C'est sans doute dans ces deux (ou trois) pistes qu'on devrait trouver le futur entraà®neur des Verts màªme s'il n'est toujours pas exclu qu'un CV initialement placé dans le second cercle de possibilités (Eduardo Berizzo, Marcelo Gallardo, Gabriel Heinze, Francesco Guidolin) ne revienne en haut de la pile de cet interminable casting ”¦
Alexandre Corboz