ASSE : les 3 raisons de la métamorphose des Verts en Coupe d'Europe
Vainqueur du la pelouse du finaliste de la dernière édition du FC Dnipropetrovsk jeudi soir (1-0), l’AS Saint-Etienne a remporté son premier match de phase de groupe en Coupe d’Europe depuis la saison 2008-2009.
Un « débogage » lié à plusieurs facteurs. Analyse.Plus de culot en déplacement L'an dernier, on l'avait suffisamment noté face à Karabükspor, Qarabag, Milan ou encore Dnipro : en déplacements, les hommes de Christophe Galtier ne parvenaient pas à se libérer, préférant assurer le point du nul plutôt que d'aller chercher la victoire. Au niveau du système de jeu, cela s'était notamment matérialisé par une certaine frilosité (trois défenseurs face à l'Inter, un milieu plus laborieux à Bakou ou à Kiev). Cette année, on a d'ores et déjà vu les Verts attaquer à Târgu Mures (victoire 3-0) et à Milsami (nul 1-1 à dix contre onze et en ayant manqué un penalty). Une prise de risques offensive qui s'est poursuivi au stade Olympique de Rome où, avec deux joueurs en moins, les Verts avaient fait trembler la Lazio (défaite 3-2) et réalisé un match plein. Mais le gros des progrès a été aperà§u sur le révélateur Dnipropetrovsk. Dans un stade vide, l'ASSE s'est créé de nombreuses situations, s'imposant finalement logiquement (1-0) malgré quelques frissons sur la fin.Un banc et une variété offensive supérieureEn Ukraine jeudi soir, il manquait quand màªme du beau monde. La star offensive, Robert Beric, était suspendue. Il y avait également de nombreuses absences en défense (Théophile-Catherine, Bayal) ou dans l'entrejeu (Clément, Corgnet, Cohade). Malgré tout, Christophe Galtier a été en mesure de proposer un onze compétitif (Ruffier – Clerc, Perrin, Pogba, Assou-Ekotto – Pajot, Lemoine – Hamouma, Eysseric, Monnet-Paquet – Roux). Preuve de la profondeur de banc de l'équipe où au moins cinq titulaires en puissance peuvent manquer sans que le collectif n'en pâtisse. Par ailleurs, màªme sans son pivot à la pointe de l'attaque, les Verts ont été en mesure de proposer un autre type d'animation avec un Nolan Roux une nouvelle fois décisif dans cette phase de groupe (impliqué sur 3 des 5 buts). L'an passé, il n'y avait pas autant de choix.L'expérience commence à payerL'an passé, l'ASSE ne serait jamais repartie avec trois points de son voyage à Kiev. Bien sûr, le Dnipro 2015-16 était moins fort que son devancier. Mais l'ASSE 2015-16 était aussi plus sereine que sa devancière. En parvenant à tenir un score acquis en première période (bien aidés il est vrai par la non ambiance du stade), les coéquipiers de Loà¯c Perrin ont montré qu'ils avaient pris de la bouteille. Sur la fin, ce fut plutôt difficile avec cette tàªte sur la transversale de Florentin Pogba qui aurait pu se transformer en égalisation mais les Verts n'ont pas cédé. L'expérience d'une équipe dont c'était le 19e match européen en trois ans ? C'est bien possible ”¦A.C