“But!” pointe les raisons des difficultés actuelles de l'équipe.
Les blessés
On peut se demander s'il n'y a pas un problème de préparation physique ou d'hygiène de vie des joueurs à l'ASSE vu le nombre incroyable de blessés enregistrés depuis le début de la saison. La répétition des matches est évoquée ainsi que leur gestion, vue la débauche d'énergie que l'équipe, souvent menée, doit utiliser. Mais quand màªme ! Depuis plusieurs saisons déjà l'ASSE est confrontée à ce problème de blessures mais son infirmerie n'a jamais été aussi pleine que depuis le début du présent exercice. Un va-et-vient permanent.
Le turnover
Christophe Galtier et son staff ont doublé les postes cet été, certains sont màªme triplés. La répétition des matches incite le coach des Verts à beaucoup faire tourner son groupe mais cela ne favorise pas les automatismes. A la moitié de la saison, difficile de désigner une équipe type, à l'inverse par exemple de Monaco, où Leonardo Jardim fait beaucoup moins tourner, avec le résultat que l'on sait. Le tout en ayant disputé autant de matches que l'ASSE et sans trop de casse.
Pas de jeu
L'ASSE a disputé 29 matches depuis le début de la saison et, parmi ceux-ci, combien y en a-t-il eu où elle a bien joué, où elle a maà®trisé son sujet ? Pas beaucoup, y compris en Ligue Europa où elle a toujours été sur la corde raide, màªme si elle n'a pas perdu. Ses résultats, l'équipe, spécialiste des remontées, les a pour la plupart obtenus grâce à son courage, son refus de la défaite, avec plusieurs égalisations dans les dernières minutes. Mais sa qualité de jeu lui vaut de nombreuses critiques, à raison vu le spectacle proposé. Et ce màªme si les résultats ne sont pas si mauvais en championnat, voire bons en Ligue Europa puisque l'ASSE a terminé en tàªte de son groupe. Proposer plus de jeu était pourtant un objectif déclaré de Galtier l'été dernier. Pour l'instant, c'est raté.
Pas d'attaque
C'est bien évidemment en attaque que le bât blesse le plus chez les Verts depuis le début de la saison. L'équipe marque peu. La faute aux blessures, celles de Romain Hamouma et Robert Beric en particulier, aux difficultés des Verts à produire du jeu et au rendement insuffisant de la quasi-totalité des joueurs offensifs. Parmi eux, aucun n'est à créditer d'un bon début de saison. Tous sont en dessous des attentes et à la recherche de leur meilleur niveau.
Tactiquement, à§a tâtonne
Galtier souhaitait mettre en place un 4-4-2 cet été mais il a vite changé son fusil d'épaule. L'ASSE a débuté la saison en 4-3-3 mais a aussi joué en 4-2-3-1, en 3-5-2, en 3-4-3. Avec la répétition des matches, difficile de travailler les systèmes. Certes, les blessures ont contraint Galtier à s'adapter souvent mais le fait est qu'aujourd'hui, l'équipe souffre d'un manque de repères. Et qu'elle n'a plus vraiment d'identité de jeu.
Des latéraux défaillants
Hormis Kévin Malcuit, les autres latéraux sont en difficulté à Saint-Etienne, que ce soit Kévin Théophile-Catherine, Cheikh M'Bengue, Pierre-Yves Polomat ou Ronaël Pierre-Gabriel. C'est un problème. Encore plus quand l'équipe joue dans un système à trois défenseurs.
Saivet aux abonnés absents
Galtier fondait de gros espoirs sur l'arrivée d'Henri Saivet cet été. Mais à la mi-saison, le bilan de l'ancien Bordelais reste scotché à un but et une passe décisive. Le joueur n'a donné satisfaction ni dans une position de relayeur, ni en “neuf et demi” alors que le staff voyait en lui un élément moteur, capable de mettre l'attaque sur les bons rails.
Des rouges pénalisants
Si l'ASSE est à la traà®ne en L1, elle le doit avant tout à quelques contre-performances à domicile mais aussi à des expulsions qui l'ont contrainte à jouer à dix contre onze chez des équipes du bas du tableau comme Lorient (1-2), Metz (0-0) et Nantes (0-0). Sur ces trois matches, les Verts n'ont pris que deux points. Sur leur tableau de marche, on peut douter que ce soit ce qui avait été envisagé.
Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne.
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