Aura-t-elle eu le temps de digérer ?
Les joueurs ont pris un sacré coup sur la tàªte
Le moment de grâce survenu après le but égalisateur de Mustapha Bayal Sall a duré trois minutes à Bâle. Et c'est sans doute en y repensant que Kévin Monnet-Paquet ne peut qu'àªtre miné. « Etre éliminés de la sorte est assez cruel. Nous sommes tous abattus. On se bat depuis le mois de juillet pour vivre de bons moments en Europe. Perdre ainsi à la dernière seconde, à§a fait mal, a-t-il soufflé en zone mixte. C’est incontestablement ma plus grosse déception depuis que je joue à l’ASSE. Tout le monde est dégoûté. J'espère qu'on va s'en remettre”¦ Là , c’est un peut tôt mais il faudra se relever. » Le constat de KMP est finalement la grosse crainte du moment pour l'ASSE : le vestiaire saura-t-il digérer cette cruelle désillusion ? Jean-Christophe Bahebeck apporte un premier élément de réponse : « On a pas le droit, on perd une qualification en huitième de finale et ce n’est pas tous les jours qu’on en joue. C’est plus qu’une déception, c’est rageant. En rentrant dans le vestiaire, on a envie de tout casser, on a envie de brûler nos affaires. Tout s’est envolé. »
Les émotions ont déjà rattrapé les joueurs
Christophe Galtier l'a fait remarquer : son équipe n'a pas su gérer ses émotions suite au but égalisateur en toute fin de match. Alors qu'elle semblait se diriger vers la qualification, celle-ci s'est en effet fait surprendre sur une action anodine. Encore une fois, dans le temps additionnel, comme trop souvent cette saison. Cela est-il finalement une preuve que les joueurs stéphanois manquent de mental ? « Il y a des apprentissages plus agréables. J'espère que à§a va nous servir de leà§on car on n’a pas été bons dans la gestion des émotions. Lorsqu’on marque, on a des papillons dans la tàªte, et lorsqu’on a des papillons dans la tàªte, on n’est pas concentrés. Il faudra le digérer rapidement », a-t-il déjà concédé. L'entraà®neur des Verts a assez d'expérience pour savoir qu'il faudra pourtant mettre ses émotions de côté car les échéances arriveront très tôt.
Le PSG n'arrivera-t-il pas trop tôt ?
L'ASSE va-t-elle boucler dimanche soir sa pire semaine de la saison ? Accrochés par l'OM dimanche dernier au Vélodrome en toute fin de match, les Verts ont connu la màªme désillusion à Bâle, avec une élimination en plus. Il va falloir faire preuve de sacrément de caractère pour ne pas perdre les chances en Ligue 1, dès dimanche à Geoffroy-Guichard contre le SM Caen, un concurrent direct pour l'Europe (7e à deux points). « Nous apprenons. Nous avons déjà fait mieux que la saison dernière en Ligue Europa. Il y a d’autres échéances pour nous maintenant », glisse symboliquement Jérémy Clément, comme pour mieux rebondir face à son ancienne équipe. Le milieu des Verts sait sans doute que le quart de finale contre le PSG programmé mercredi prochain toujours dans le chaudron sera un tournant de la saison, moins d'une semaine donc après cette claque européenne. Le 3 mars prochain, on saura alors si l'ASSE est une équipe qui sait écrire son histoire dans l'adversité.
