ASSE – Ligue Europa : quatre raisons pour expliquer le naufrage des Verts

La victoire était obligatoire. Elle n’est jamais venue (0-0)

Une équipe décimée, à§a se voit…

On le répète depuis plusieurs jours : l’ASSE compte une kyrielle de joueurs blessés. Privée, notamment, d’éléments offensifs majeurs avec Wahbi Khazri et Romain Hamouma. Résultat, Claude Puel, l’entraà®neur, fait avec les moyens du bord, à savoir Loà¯s Diony, qui n’avait plus foulé la pelouse du chaudron depuis le derby remporté face à l’OL (1-0). Un Diony maladroit, faible techniquement, perdu parfois, qui n’a en jamais pesé sur la défense de La Gantoise. Et comme, dans le màªme temps, le système tactique de Puel impose à Denis Bouanga et Franck Honorat de se muer en arrières d’ailes, l’animation offensive stéphanoise se limite au néant. On retiendra, et on ne parle que du match de ce soir…, une demi-occasion de but lors des 45 dernières minutes. Alors qu’il fallait marquer pour espérer se qualifier.

Bouanga est seul, tellement seul

On vient de le dire, l’ancien nà®mois se voit imposer des tâches défensives auxquelles il n’est guère habituées. Ce qui ne l’empàªche pas, lui, et au contraire d’Honorat, de parvenir à se créer des occasions. Meilleur Vert de la première période, il a trouvé Diony pour ce qui aurait dû àªtre une occasion, multiplié les un-contre-un et trouvé la barre transversale de Kaminski à la 28e minute. De toute évidence, Bouanga est en ce moment le meilleur élément de Claude Puel. Mais il est seul. Trop seul. Et c’est bien évidemment lui, encore, qui s’est crée la seule petite occasion de la seconde période, sa reprise du gauche flirtant avec le poteau de Kaminski.

? #ASSEGNT 0-0 90e+4 : C’est terminé. Les Verts ne sont pas parvenus à faire plier @KAAGent malgré une fin de match à sens unique. ? pic.twitter.com/DBifO30w5U

— AS Saint-à‰tienne (@ASSEofficiel) 28 novembre 2019

Yann M’Vila a disparu

La saison dernière, il était le maà®tre à jouer des Verts. Un Maestro intouchable à qui l’on promettait màªme un possible retour en équipe de France. Ce soir, à l’image de sa saison d’ailleurs, et quand il n’est pas blessé, M’Vila n’a été que l’ombre de lui-màªme. Mauvais dans le jeu court, peu précis dans le jeu long. Ses transversales, si cruciales il y a encore quelques mois, ne sont plus et ne permettent pas aux Verts de décaler le jeu. On en regrette màªme le trop grand nombre de matches, cette saison, de Youssouf, autrement plus conquérant que M’Vila.

Des choix tactiques sidérants

Jérôme Rothen, le consultant de RMC, qui retransmettait le match face à La Gantoise, s’est étonné des choix tactiques de Claude Puel. Pas nécessairement de son équipe de départ, déjà peu portée vers l’offensive alors que la victoire était impérative. Mais pourquoi avoir attendu le dernier quart d’heure pour (enfin) faire rentrer un avant-centre supplémentaire ? En la personne de Beric. Pourquoi ne pas avoir changé de système plus tôt dans le match et permettre à Bouanga, voir à Nordin, également rentré sur le tard, de jouer à un vrai poste d’attaquant ? Claude Puel donnera sans doute la réponse. Seule certitude, ses joueurs, son équipe, son système, rien n’a permis de voir une équipe stéphanoise pressée de se qualifier. Et c’est consternant.

B.D.