ASSE – L’instant Sainté : on a le public que l’on mérite…
Chaque jeudi soir, Benjamin Danet, directeur général de But! Editions et supporter acharné des Verts, revient sur l’actualité plus ou moins récente de l’ASSE.
C’est une constante, en dépit du temps qui passe. Immuable réflexe qui me contraint, une fois par semaine, à garder un oeil sur la tribune Nord de Geoffroy-Guichard ainsi que sur le parcage visiteurs en terrain adverse. Tout supporter acharné de l’ASSE, d’hier ou d’aujourd’hui, y a posé ses guàªtres, (trop) heureux, sans doute, de partager sa verte passion quatre-vingt dix minutes durant. Le Fighters, puis le Magic Fan que j’étais, n’oubliera rien, jamais, de ces instantanés de vie, riches de sens, de valeurs, de (petits) bonheurs et de (grandes) déceptions…dans le cas des Verts.
4ï¸âƒ£0ï¸âƒ£4ï¸âƒ£ supporters. Autant de mercis. ?? pic.twitter.com/AqjJFoV2Ae
— AS Saint-à‰tienne (@ASSEofficiel) 8 décembre 2019
Banderoles, chants, réactions, tout m’interpelle et rien ne m’échappe. Pràªt à émettre un jugement lorsqu’une parole (déplacée) me heurte ou qu’un message me touche. J’ai ainsi, et depuis longtemps, pris une vraie distance avec le rôle supposé de certains Ultras stéphanois, à qui je reproche d’oublier l’essentiel : un supporter supporte. Joueurs et dirigeants passent, eux demeurent OK, on sait.
Ce qui ne devrait, en rien, permettre de tout faire, tout dire, insulter des joueurs, se battre avec eux (un esclave nommé Piquionne) et craquer des fumigènes à tout bout de champ, ce qui, je le rappelle, pénalise l’ASSE tout au long de la saison. Le débat est vain et, franchement, peu m’importe. J’ai moi-màªme planqué et craqué suffisamment de fumis pour savoir que c’est désormais interdit et qu’une tribune vide constitue une insulte à notre chaudron.
La tàªte haute au vu de l’actualité récente
Pour le reste, tout le reste, je continue de croire qu’un public est à l’image de son club. Qu’il partage ses idéaux, véhicule son histoire, épouse ses principes. Et que le peuple Vert, composé d’Ultras et d’anciens, a aujourd’hui toutes les raisons de garder la tàªte haute au vu de l’actualité récente. Chez nous, des divergences, mais pas de caprices de stars, de doigts sur la bouche ou de millions d’euros dépensés en fin de mercato pour vouloir se tirer ailleurs (il se reconnaà®tra).
Pas d’acharnement de groupe, ou d’une tribune, contre un Brésilien associé à un âne un soir de match décisif en Ligue des Champions. Ni de joueurs pressés de rentrer au vestiaire plutôt que d’aller fàªter une qualif en 8e de finale de C1 avec ses propres supporters.En Nord, comme en Sud, chez les Magic comme chez les Green, pas de politique, ni de propos racistes ou de sigles douteux.
La farouche volonté de promouvoir un football populaire avec des prix abordables et des déplacements autorisés. Ca durera le temps que à§a durera. Ca n’empàªchera pas les coups de gueules, les leurs comme (parfois) les miens. Mais à§a permet, et c’est déjà beaucoup, de se rassembler et de se convaincre que l’ASSE a le public qu’elle mérite.