Avec l’intronisation de Ghislain Printant en lieu et place de Jean-Louis Gasset, l’ASSE pensait miser sur la stabilité. Les dirigeants avaient bon espoir de conserver l’ossature de l’équipe qui avait terminé 4e de L1 au mois de mai. Mais les choses se corsent en cette fin de mois de juillet. Rémy Cabella s’en est allé, et Ghislain Printant n’a pas caché sa déception. Le meneur de jeu a rejoint Krasnodar, en dépit de sa relation très forte avec le successeur de Jean-Louis Gasset, pour quasiment tripler son salaire en Russie. Son départ est compensé par l’arrivée de Ryad Boudebouz, et l’ASSE est gagnante financièrement puisque l’Algérien ne coûte que 3,5 M€ alors que l’ancien montpelliérain a été vendu 13 M€. Mais c’est le cas de Yann M’Vila qui préoccupe, à présent.
Il ne s’est pas présenté à L’Etrat pendant deux jours
Selon certains médias, le pilier de l’entre jeu de l’ASSE est convoité par Fenerbahce. Pour l’attirer, Damien Comolli lui proposerait un contrat de quatre ans assorti d’un gros salaire. Mais avant la fin du Mercato, en Angleterre, le 8 août, c’est surtout l’intéràªt de deux formations londoniennes, Crystal Palace et West Ham, qui inquiètent. Car M’Vila n’a jamais caché qu’il aimerait retourner un jour en Premier League après son pràªt à Sunderland (2015-2016). Au moment de partir en vacances, en mai dernier, l’ancien rennais avait confié à certains journalistes présents à L’Etrat qu’il ne savait pas s’il resterait à l’ASSE en 2019-20.
« Si Ghislain Printant prend la relève, peut-àªtre que je resterai. Si c’est pas lui, je vais sûrement partir, surtout s’il y a des sollicitations en Angleterre… » Màªme si aucune offre n’était encore parvenue jusqu’aux bureaux de L’Etrat ce week-end, la menace est réelle, surtout que l’ambiance s’est tendue entre le n°6 et sa direction. Le milieu de terrain a sollicité une augmentation de ses émoluments, en vain, et déà§u, il ne s’est pas présenté à l’entraà®nement pendant deux jours. Sous l’insistance de Printant, M’Vila, qui avait fait de gros efforts pour arriver libre à Saint-Etienne en janvier 2018 après avoir rompu son contrat au Rubin Kazan, est finalement revenu à temps pour partir en stage avec le groupe en Angleterre.
S’il part, les ambitions stéphanoises en prendront un coup
Mais si un club formule une offre intéressante, il sera sans doute difficile pour l’ASSE de le retenir. Les dirigeants le savent : l’agent du joueur s’active. Une situation qui les inquiète forcément. Performant sur le terrain, très apprécié dans le vestiaire où il est le grand-frère de tous les jeunes, le n°6 est un joueur très influent. On l’a encore vu cet été dans le choix de promouvoir Printant et d’aller chercher Laurent Huard au PSG pour le seconder. En cas de départ, difficile de ne pas penser que le projet du club serait mis à mal, que le choix du changement dans la continuité, avec Printant en n°1, en prendrait un sacré coup. Et les ambitions de l’ASSE aussi.