ASSE : Maïga serait-il un bon choix ?

Si rien n'est encore officiel le concernant, les avis divergent quant à la pertinence de recruter l'international malien. Voici de quoi peser le pour et le contre.

Maïga, une valeur sure qui connaît la Ligue 1

Bon nombre de pistes assez exotiques, pour ne pas dire farfelues, ont été évoquées durant l'intersaison stéphanoise. Combien de supporters avaient déjà entendu parler de Jérémy Bokila, star de la D2 néerlandaise et du championnat roumain, ou de Préjuce Nakoulma, idole d'un club polonais au nom imprononçable (Gornik Zabrze) ?

En comparaison, Maïga est une valeur sure, au talent indiscutable, que l'on sait capable de briller en championnat de France pour avoir inscrit 15 buts lors de la saison 2010/11 sous le maillot de Sochaux.

Son adaptation ne poserait du reste pas trop de problèmes puisque le joueur de 25 ans connaît la Ligue 1 et parle français, une condition longtemps indispensable aux yeux des dirigeants stéphanois (avant que le manque d'attaquants ou de liquidités disponibles ne les forcent à explorer des pistes étrangères telles que celle menant à l'ancien international anglais Carlton Cole).

La solution d'un prêt, apparemment envisagée, limiterait en outre les risques, alors que les arrivées de Cole, Privat, voire Makienok, impliqueraient un transfert sec, donc un engagement à plus long terme.

Maïga, une saison ratée, un état d'esprit critiqué

Quel Maïga l'ASSE s'attend-elle à recruter : celui de Sochaux ou celui de West Ham ? La Premier League, l'international malien l'a vécue depuis le banc de touche : 17 apparitions, 2 buts. L'entraîneur des Verts Christophe Galtier le reconnaissait lui-même samedi, le joueur sort d'une "très mauvaise saison" . Son niveau actuel reste un mystère.

Le profil de Maïga soulève également quelques doutes : les recruteurs de Saint-Étienne ont répété qu'ils cherchaient un attaquant capable de suppléer Brandao. Un critère auquel correspondent Cole ou Bokila. L'ancien Sochalien est un joueur plus mobile, aimant davantage toucher le ballon. Son arrivée ne forcerait-elle pas l'ASSE a redessiner son jeu d'attaque, et par conséquent à balayer les repères qu'elle s'est construits ? Et surtout, accepterait-il ce rôle de joker ?

Se pose en effet la question de la mentalité du joueur. Chacun de ses départs du Mans ou de Sochaux est passé par un conflit avec sa direction, le Malien refusant même de jouer sous les couleurs doubiennes en août 2011. Son caractère parfois volcanique lui avait faire dire quelques semaines plus tard, après un doublé contre Toulouse, que sa performance ferait "fermer leur grande gueule" aux supporters.

Pas sûr que Sainté, qui se targue de son "esprit club", n'y trouverait son compte...

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