Nous suivre
Image par défaut

Ligue 1

ASSE – Mercato : 5 solutions pour financer l’été 2019 (partie 1)

Si l’ASSE veut réaliser un Mercato d’été ambitieux pour mener à bien ses projets sur quatre compétitions, elle devra trouver de l’argent frais.

Voici les différentes pistes.

Dès lors que l’entraà®neur sera nommé, l’AS Saint-Etienne va s’atteler à préparer le Mercato d’été 2019. Une intersaison qui s’annonce très compliquée malgré la qualification en Ligue Europa et qui dépendra en grande partie des moyens financiers. Des moyens forcément inférieurs à ceux d’il y a un an. En théorie tout du moins. Reste que le tandem Caà¯azzo – Romeyer a encore quelques leviers à activer s’il souhaite dégager des liquidités. Plusieurs options sont possibles afin de dégager à minima 20 à 30 M€.

1/ Trouver un actionnaire minoritaire avant la fin du Mercato

L’an dernier, suite à l’échec du rachat de l’ASSE par les Américains de Peak6, les dirigeants de l’AS Saint-Etienne avait eu recours à l’emprunt bancaire pour financer le Mercato. Bernard Caà¯azzo et Roland Romeyer avaient obtenu des banques un « crédit conso » de 20 M€, remboursable à l’horizon 2020 avec l’arrivée des droits TV. Ces liquidités avaient permis aux Verts de se montrer ambitieux dans le recrutement et une partie de ce trésor de guerre devrait revenir dans les caisses suite au classement de l’ASSE (4e) et à la vente du tandem Selnaes – Mbengué en Chine lors du mois de février (9,5 M€). Reste qu’il paraà®t difficilement envisageable que l’ASSE poursuive son endettement auprès des organismes bancaires. Un procédé qui génère des intéràªts à payer.

Conscient de ce fait, Bernard Caà¯azzo planche sur la venue d’un troisième investisseur minoritaire. Profitant de la préparation de l’EA Ligue 1 Game à Washington mais aussi des bonnes relations de la LFP aux USA, le président du Conseil de Surveillance stéphanois s’est rendu à Washington il y a peu dans l’espoir de dénicher la perle rare. Dans les colonnes du Progrès il y a quelques jours, Bernard Caà¯azzo se voulait optimiste : « J’ai la certitude qu’on a plus de chance de voir quelqu’un nous rejoindre cet été que l’inverse. On a un gros pouvoir d’attraction ». Sur ce dossier, le plus dur devrait àªtre de convaincre Roland Romeyer, réticent à ce genre d’arrivée. Le profil de ces nouveaux actionnaires que Caà¯azzo cherche ? Des investisseurs pràªts à aider le club à grandir en laissant la main aux actuels patrons. En clair, des mécènes

2/ Réaliser quelques ventes sur des joueurs en fin de cycle

Sur tous les joueurs qui ont fini la saison 2018-2019 à l’ASSE, un seul se retrouve réellement sur le marché : Loà¯s Diony (26 ans). Sous contrat jusqu’en juin 2021, l’ancien Dijonais ne rentrait plus dans les plans du staff et si les Verts optent pour la continuité avec Ghislain Printant, il y a fort à parier que le natif de Mont-de-Marsan devra se chercher un nouveau club. Mais à quel prix ? L’AS Saint-Etienne, qui a déboursé 7,5 M€ pour s’attacher ses services ne le bradera pas. Or, on imagine mal un club payer plus de 5 M€ pour un joueur sortant d’une saison mitigée (7 buts en 32 apparitions) après un premier exercice stéphanois désastreux (0 but) et un pràªt raté à Bristol City.

Parmi les joueurs chevronnés, il ne devrait pas y avoir de bons de sortie… A moins que le choix de l’entraà®neur ne convienne pas à certains. Yann M’Vila a lié son avenir à Ghislain Printant, il y a donc assez peu de chances qu’il s’en aille. Mais, si cela ne se passe pas comme il le souhaite, les Verts peuvent espérer un joli chèque vu ses 18 mois convaincants (aux alentours de 8-10 M€?). Rémy Cabella peut se retrouver dans le màªme cas de figure màªme si les clubs intéressés seront moins nombreux et pas forcément enclin à payer plus que l’ASSE il y a un an.

3/ Céder une pépite pour très cher

Cette année plus que jamais, l’ASSE se retrouve avec une vraie chance concernant ses jeunes. Grâce à la vitrine de la Gambardella et à l’éclosion de William Saliba, le club ligérien est assis sur une montagne de billets…. Le tout étant encore de savoir comment maximiser les profits. Par le passé, Saint-Etienne a souvent manqué ses jackpots promis (Saadi, Saint-Maximin, Mayi). Sur la nouvelle génération, il faudra se montrer plus malin. Dans l’idéal, il est toujours mieux d’attendre qu’un jeune se soit valorisé en Ligue 1 sur une ou deux saisons avant de chercher à le vendre. Mais l’ASSE peut-elle vraiment se permettre ce luxe ?

William Saliba (pisté par 17 clubs dont Arsenal) et Charles Abi (dans l’oeil de Manchester United) devraient rapporter très gros. Aujourd’hui, leurs cotes ne sont pas optimales màªme si le jeune défenseur peut facilement provoquer des offres dépassant les 20 M€. Les dirigeants sont pràªts à envisager une vente sous réserve que le club acquéreur s’engage à laisser Saliba un an de plus chez les Verts. Est-ce le bon moment ? Difficile à dire. Si William Saliba réalise une saison pleine en 2019-2020, il comptera parmi les stoppeurs les plus bankables de moins de 20 ans… Et son prix peut encore facilement exploser. Màªme chose pour Abi sous réserve qu’il fasse son trou avec les pros et plante quelques buts en Ligue 1. A ce tableau, il faut ajouter le prometteur Stefan Bajic (17 ans) màªme si le marché des gardiens reste difficile à cerner et que les prix n’atteignent jamais des records…

Alexandre CORBOZ

Plus d'informations Plus d'articles