ASSE – Mercato : Gradel, le Top 5 des techniques pour aller au clash
Le « bras de fer » fait partie de ces petites choses qui rendent le Mercato si pittoresque.
Novice en la matière, Max-Alain Gradel – qui avait pourtant fait savoir il y a quelques semaines qu'il ne s'abaisserait pas à « aller au clash » – s'est lancé dans une guerre des nerfs avec ses dirigeants. « But ! Football Club » revient sur les bonnes ficelles pour mener à bien cette bataille stratégique.
La blessure diplomatique
Généralement, un joueur qui refuse de jouer parce qu'il est en froid avec ses dirigeants nous sort le coup de la « fameuse » gastro-entérite, valable toute l'année, hiver comme été, màªme lorsqu'il fait 35°C au thermomètre. Max Gradel a, quant à lui, fait dans l'originalité. Un choc épaule contre épaule avec Paul Baysse et une douleur qui se réveille l'empàªchant de jouer en amical contre Mayence. « Max aurait eu moins mal si on n'avait pas été en période de Mercato… », a d'ailleurs lancé lundi un Christophe Galtier pas vraiment dupe sur l'inhabituelle fragilité de son joueur.
Le boycott de l'entraà®nement
Quand on ne veut pas jouer pour un club, on ne vient plus aux entraà®nements. Quitte à froisser les dirigeants ou à récolter une amende record. L'Ivoirien n'a, pour l'heure, pas appliqué cette méthode. Une technique qui avait été celle de Dimitri Payet sur les trois derniers jours du Mercato de janvier 2011. Désireux de quitter l'AS Saint-Etienne pour le Paris Saint-Germain, le Réunionnais avait séché l'entraà®nement, rejoint Paris pour mettre la pression sur ses dirigeants et àªtre directement sur place si ceux-ci cédaient. Raté !
Les déclarations tapageuses dans la presse
« Je vais partir. Mes dirigeants m'ont donné un bon de sortie, désormais ils doivent le respecter », a balancé Max-Alain Gradel sur le site d'Eurosport. Une sortie destinée à mettre la pression mais qui manque, à notre goût, un peu de sel. Menaà§ant de prendre sa retraite si ses dirigeants ne le lâchaient pas à l'Olympique Lyonnais, Frédéric Piquionne avait davantage de panache en janvier 2007 : « S’ils continuent à me traiter comme un esclave, je ne me laisserai pas faire. On arràªtera tout et je retournerai en Martinique. Je suis peut-àªtre noir mais pas un esclave », avait-il alors balancé avant de finir à Monaco dans les dernières heures du marché.
Les tweets orientés
C'est l'une des méthodes vicieuses des footballeurs 2.0. Par un petit message qui veut tout ou rien dire, par un retweet d'un article évoquant un intéràªt d'un autre club ou un message gentil d'un supporter”¦ La méthode peut différer d'un joueur à l'autre mais l'idée est la màªme. Alimenter la boà®te à buzz sans pour autant dire explicitement qu'on veut partir. Les dirigeants comprendront le message. Le grand public aura toujours un doute. C'est par cette technique que « Mad Max » a commencé ses manÅ“uvres avant de se montrer plus explicite”¦
Le clan qui monte au feu
Pour les joueurs qui ne veulent pas se salir les mains ou faire des déclarations mal perà§ues par les supporters, il existe une autre méthode : faire intervenir l'agent, le père, la mère, le frère, la sÅ“ur, le neveu, le « tonton Adil » boucher-charcutier-intermédiaire sulfureux”¦ La forme diffère mais l'idée reste la màªme. Se planquer derrière un mec solide. Lors du fameux clash de Dimitri Payet avec l'ASSE, on n'avait pas entendu parler le Réunionnais au plus fort de la crise. En revanche, le grand public avait fait connaissance avec Jacques Olivier Auguste, l'agent du joueur, lequel s'était frictionné par médias interposés avec les dirigeants.