ASSE – Mercato : les recrues estivales passent au révélateur
Traitées de “sénateurs” par Christophe Galtier à l’issue de la défaite à Caen, les recrues estivales n’ont pas été épargnées par leur coach.
“But!” passe au crible les débuts poussifs des huit nouveaux joueurs stéphanois, au cas par cas.
Béric a perdu de sa superbe
Dès ses débuts contre Rosenborg, avec un but et un penalty provoqué, Robert Beric avait montré pourquoi l'A.S.S.E. n'avait pas hésité à investir 6 M€ pour l'enrôler. Buteur lors de son deuxième match contre Nantes, l'attaquant slovène, efficace devant le but et très utile dans son jeu en pivot, avait séduit. Mais ses débuts prometteurs ont laissé place au doute. Contre Nice, le n°27 a raté une énorme occasion de la tàªte à 1-1. Le tournant de la partie. Avant de voir rouge, à Rome, pour un coup de coude au visage d'un défenseur de la Lazio, puis d'àªtre transparent à Caen. Difficile de savoir si les propos de Galtier, qui a fustigé le comportement de ses attaquants après la défaite en Normandie, lui étaient adressés. Mais Beric a peut-àªtre montré ses limites lors des derniers matches, en ce sens qu'il semble àªtre davantage un joueur de surface qu'un vrai pivot à la Brandao et qu'il faudra lui amener les ballons dans les seize mètres pour qu'il les mette au fond.
Eysseric, un éclair dans la grisaille
Claude Puel ne voulait plus de lui à Nice, où il était condamné au banc par l'arrivée d'Hatem Ben Arfa. Et le début de saison des deux joueurs donne raison au coach des Aiglons : pendant que Ben Arfa (se) régale, Eysseric connaà®t des débuts compliqués chez les Verts. Le milieu de terrain avait pourtant bien débuté en inscrivant le but de la victoire contre Bastia d'une jolie frappe du droit. Mais depuis, il déà§oit, incapable de prendre le jeu à son compte. Techniquement, l'ancien Monégasque est doué mais ses débuts laissent planer le doute sur son mental, à l'image de ses retrouvailles complètement ratées avec Nice et d'un dernier match à Caen où il n'a pas du tout justifié la confiance de Galtier, qui l'avait encore préféré à Corgnet.
Bahebeck a fait pshitt
Pràªté par Paris, Jean-Christophe Bahebeck est considéré à l'A.S.S.E. comme le successeur de Max Gradel. Mais sur ce qu'il a montré depuis son arrivée dans le Forez, le costume paraà®t bien grand pour l'ancien international Espoirs. Auteur d'un bon match contre Bordeaux, l'attaquant avait réussi des débuts prometteurs. Mais depuis, il y a eu son coup de chaud contre Bastia, son penalty expédié dans les nuages contre Nice, des entrées en jeu au cours dequelles il n'a rien apporté et un dernier match où il est passé à côté à Caen. Vu la soufflante de Galtier sur ses attaquants dimanche dernier, il n'y aurait rien de surprenant à ce que son crédit soit déjà entamé, deux mois seulement après son arrivée”¦ Son premier but se fait encore attendre. Sa première passe décisive aussi.
Maupay, l'oublié de Galtier
Une passe décisive pour Hamouma à Lorient, mais depuis, à part une entrée en jeu contre Bastia, on n'a plus revu Neal Maupay en équipe première. “Il a besoin de temps de jeu”, a expliqué Galtier, pour justifier le fait de l'avoir envoyé deux fois en CFA2. Avec la réserve, l'ancien Nià§ois s'est d'ailleurs illustré en inscrivant un but, contre Dijon, puis en donnant une passe décisive à Saint-Louis le week-end dernier contre Besanà§on. De quoi inciter son coach à lui faire un peu plus confiance après la tràªve ?
Roux, un bon match et c'est tout
Recruté pour 2 M€, Nolan Roux a vécu un mois d'août très compliqué au cours duquel il n'a pas marqué le moindre but et raté plusieurs occasions, notamment à Lorient. Mais l'ancien Lillois s'est réveillé en inscrivant son premier but à Montpellier puis en livrant un bon match contre Rosenborg, au poste d'ailier droit, avec une passe décisive pour Beric et un penalty transformé. Une performance qui n'a pas pour autant incité Galtier à le faire à nouveau débuter à droite contre Nice et à Caen, assez étonnamment. Depuis Rosenborg, Roux a le plus souvent évolué en pointe, à Troyes et à Rome après l'expulsion de Beric, et il reste sur une belle occasion manquée à Caen, où il a tiré au-dessus alors que le but était grand ouvert. Avec 2 buts en 13 matches disputés, ses débuts sont plutôt laborieux.
Pajot sur la pointe des pieds
Galtier a qualifié les débuts de Vincent Pajot de “timides”. A raison. Depuis son arrivée, l'ancien Rennais a dû soigner une blessure avant d'àªtre en mesure de jouer. Et ses prestations sont assez neutres, sans grand relief. En six matches et trois titularisations, le milieu de terrain n'a ni marqué ni délivré de passes décisives. Il a tiré cinq fois au but, ne cadrant qu'un seul tir. Son apport offensif est donc inexistant pour l'instant mais il fait le boulot défensivement avec une moyenne de 15 ballons récupérés sur ses trois titularisations en L1, contre Nantes, Nice et Troyes.
Assou-Ekotto déjà “carbo” ?
Le choix des Verts s'est porté sur Benoà®t Assou-Ekotto pour remplacer Franck Tabanou cet été. L'ancien international camerounais (31 ans) sortait pourtant d'une saison sans jouer à Tottenham. Ce qui n'a pas empàªché Galtier de miser sur lui et de lui faire enchaà®ner les matches en août, Polomat et Brison n'ayant droit qu'à des miettes à son poste. Plutôt bien intégré dans l'équipe, le défenseur rasta a été rattrapé par des soucis musculaires contre Bastia et il fut à la peine pour son retour, contre Rosenborg, avant de repasser par la case soins. Une entrée en matière délicate.
Malcuit, à point pour la L1 ?
Le latéral droit arrivé de Niort n'a joué que deux matches depuis le début de la saison, contre Nantes et Nice. A son avantage face aux Canaris, il fut plus en difficulté contre les Aiglons, à l'image de l'équipe. Resté sur le banc à Rome, suspendu à Caen, il est encore trop tôt pour savoir s'il a le niveau L1, lui qui est novice parmi l'élite où il n'avait disputé qu'un seul match avec Monaco avant de passer par le National (Vannes et Fréjus) et la L2 (Niort).
Théophile ne tenait qu'à un fil”¦
Priorité défensive de l'été, Kévin Théophile-Catherine, transféré définitivement de Cardiff après avoir été pràªté l'an dernier, a été le premier joueur stéphanois à se blesser assez gravement cette saison. Sa fracture du 5e métatarse, contre Bastia, a nécessité une opération qui devrait le tenir éloigné des terrains pour encore deux mois environ. Une indisponibilité qui n'est pas sans conséquences, le joueur, très utilisé et très régulier dans ses performances avant sa blessure, laissant un grand vide sur le flanc droit de la défense.