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Ligue 1

ASSE – Mercato : pourquoi Gasset a mis la pression sur les dirigeants

Jean-Louis Gasset est sorti de son silence à l’issue du match nul de l’ASSE face à Amiens (1-1) vendredi dernier au Touquet.

Déà§u de la lenteur du Mercato, le coach des Verts a mis Bernard Caiazzo et Roland Romeyer face à leurs responsabilités, demandant au moins quatre recrues supplémentaires pour avoir un groupe compétitif.

Sa sortie médiatique a pu surprendre, mais le malaise avait été évoqué dans nos colonnes mercredi dernier. Depuis la reprise de l'entraà®nement, Jean-Louis Gasset rechignait à s'exprimer. Le regard noir, le visage fermé, il peinait à cacher sa déception, voire son agacement. Le Montpelliérain n'était pas venu au devant des médias pour débriefer les matches amicaux contre Marseille (1-0), Bordeaux (1-2) et Lens (1-0). On savait qu'il n'était pas content de la tournure des événements. Et vendredi dernier, au Touquet, il est venu crever l'abcès.

Il avait déjà menacé de partir

Gasset est un homme de parole. Il l'avait confirmé en fin de saison dernière en donnant à Paul-Georges Ntep le temps de jeu qu'il lui avait promis, malgré la piètre forme affichée par le joueur à chacune de ses apparitions. Alors forcément, quand l'ancien adjoint de Laurent Blanc a le sentiment d'àªtre trahi”¦ D'après nos informations, les relations se sont tendues avec Roland Romeyer au moment de la signature de Wahbi Khazri. Longtemps retardées, celle-ci était très attendue par Gasset, qui aurait mis son poste dans la balance à un moment où les négociations étaient sur le point d'àªtre stoppées. En juin, au moment de se réengager avec l'ASSE, sans àªtre prolongé, Gasset, sous contrat jusqu'en juin 2019, savait qu'il n'aurait pas été reconduit par Peak6, le groupe d'investisseurs américains très proche de racheter le club au mois de mai. Le Montpelliérain, recruté à l'initiative de Bernard Caiazzo en novembre dernier, n'a pas apprécié certains discours et objectifs annoncés, peu en rapport selon lui avec les moyens dont il dispose. Gasset l'a dit : pour jouer l'Europe, il lui faut au moins un défenseur et deux joueurs de côté supplémentaires. Sa sortie médiatique devrait accélérer la signature de Timothée Kolodziejczak, dans un premier temps. Et il y a fort à parier que pour apaiser les tensions, la direction le suive sur d'autres dossiers, mais dans les limites de ses moyens. Il y a un an, c'est Oscar Garcia qui avait déchanté à son arrivée, déà§u par le peu de moyens mis à sa disposition et certains dysfonctionnements du club, et il avait fini par claquer la porte quatre mois plus tard. Un scénario que le duo Caiazzo-Romeyer n'a aucune envie de revivre avec Gasset. Et qu'il ne revivra pas, la réunion entre les différentes parties ayant rassuré Gasset, lundi.

Laurent HESS

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