Les récents soucis défensifs de l’AS Saint-Etienne posent une grande question : le club ligérien va-t-il recruter en janvier prochain dans le secteur ? Avec les blessures de Neven Subotic et Mathieu Debuchy, Frédéric Paquet (directeur général du club) a été contraint d’évoquer le marché de janvier dans les colonnes du Progrès : « Le mercato, c'est un travail qui va se faire de faà§on sereine, cohérente avec Jean-Louis Gasset, les actionnaires et la direction sportive. On a des rendez-vous prévus dans le courant du mois. On va voir ce que l'on peut et ce que l'on veut faire. »
20 M€ emprunté mais un déficit d’exploitation estimé à 10 M€
Entre vouloir et pouvoir, il y a en effet un gap. On le sait : l’ASSE a eu recours à l’emprunt pour financer son dispendieux Mercato d’été 2018. Un Mercato qualitatif en premier lieu (Khazri, Kolodziejczak, Debuchy, Cabella, Salibur) mais qui aura largement grevé le trésor de 20 M€ levé auprès des banques et que la direction devra rembourser lors des deux prochaines années. « Le club va subir un déficit d'exploitation de 10M€, avant la vente de joueurs », avait annoncé Bernard Caà¯azzo dans les colonnes de L’Equipe en octobre.
Si la balance entre les achats et les ventes n’est déficitaire « que » de 2,8 M€ (chiffres Transfermarkt), les Verts ont choisi d’augmenter leurs charges salariales et leurs primes pour rester compétitif. Cela peut notamment expliquer cette perte importante estimée de 10 M€, perte qui évoluera à la hausse ou à la baisse en fonction du classement sportif de l’ASSE en mai prochain. Si on peut prendre le problème de l’autre côté en se disant qu’il reste de l’argent à investir (le crédit « conso » était de 20 M€), la direction ne doit pas non plus dilapider un trésor servant de financement sur deux ans.
Le départ de Beric pour recruter sans retoucher au prévisionnel ?
En clair, pour avoir les moyens de ses ambitions et recruter derrière, l’ASSE devra sans doute vendre des joueurs dans un premier temps. Dans ces conditions, le cas Robert Beric s’annonce central. Bien sûr, les Verts ne tireront pas grand chose de la vente du Slovène, libre en juin prochain, mais celle-ci permettrait surtout de libérer de la masse salariale et donc une capacité d’investissement sur un autre poste. L’équation est complexe et demandera forcément une réflexion plus approfondie ce mois-ci à l’occasion des discussions sur le recrutement…
Alexandre CORBOZ