ASSE : Ole Selnaes, recrue aux deux visages

Une rencontre où le Norvégien a clairement affiché deux visages d'une mi-temps à l'autre.

Que retenir des débuts d'Ole Kristian Selnaes avec l'AS Saint-Etienne ? Surement pas ses deux premières apparitions face à l'ESTAC et l'OM. Deux matches où la recrue la plus chère de l'hiver forézien (3 M€) était encore en phase d'adaptation, lui qui restait sur deux mois sans jouer avant de débarquer chez les Verts.

Une première décevante, une seconde encourageante

Face à Paris, on peut dire que le natif de Trondheim passait son premier vrai test grandeur nature. Pratiquement un mois jour pour jour après son arrivée. Aligné dans l'entrejeu aux côtés de Renaud Cohade, le milieu de terrain de 21 ans au visage d'enfant a connu deux mi-temps très différentes. Une première catastrophique où il a quasiment tout manqué. Une seconde de bien meilleure facture où on l'a vu prendre confiance, tenter des ouvertures, des transversales”¦ Bref, perforer les lignes.

Défensivement, c'est encore timide

Dans les chiffres, on retrouve d'ailleurs ce contraste. Défensivement, il aura été en difficulté avec seulement trois duels remportés sur 9 disputés pour une interception (contre 4/8 pour Cohade avec le màªme nombre de ballon intercepté). Très loin des standards de Thiago Motta et Adrien Rabiot, pourtant loin d'àªtre à un niveau stratosphérique hier soir. De par sa position centrale, Selnaes a aussi touché moins de ballons que Cohade (70 contre 87) mais son apport et sa justesse se sont révélés sur les 90 minutes supérieures à celle de l'Ardéchois.

Des dernières passes intéressantes

Bien sûr, Ole Selnaes n'a jamais pris sa chance sur des frappes de loin mais on l'a vu habile dans la distribution avec sa patte gauche. Au final, il a réussi 88,5% de ses passes (54 sur 61), son seul centre du match et offert quatre situations de frappes à ses partenaires. On l'a aussi vu jouer vers l'avant 34,4% du temps contre seulement 11,5% de passes vers l'arrière, affichant un jeu plus latéral que Renaud Cohade. Il a aussi davantage subi de fautes qu'il n'en a commis (2 contre 1). Une prestation somme toute difficile à cerner ”¦ Comme cette recrue qu'on ne peut pas encore vraiment juger.

Alexandre CORBOZ