Verbatim.
Bafé, quelle est votre analyse du match nul de l'OM à Saint-Etienne (0-0) ?
Bafétimbi Gomis : Il y a beaucoup de regrets. On était la meilleure équipe sur le terrain. Nous étions venus avec la ferme intention de l'emporter. On en avait les moyens. Côté stéphanois, il y avait plusieurs raisons pour expliquer leurs difficultés, notamment les matches à répétition. De notre côté, nous restions sur un match où on avait failli à Monaco. On était venu pour se relever et on a montré un autre visage. Ce fut chose faite. Maintenant, dans le football, le plus dur, c'est de marquer”¦ Surtout quand on tombe contre un grand gardien stéphanois.
Pour vous, revenir dans le Chaudron, à§a reste particulier ?
Oui. J'ai pu m'apercevoir qu'il y avait moins de gens qui me sifflaient et un peu plus de sourires. Saint-Etienne, cela restera toujours particulier pour moi. C'est le début de ma vie de footballeur, de ma vie d'homme. C'est un club qui m'a beaucoup donné et je suis content de voir ce que c'est devenu : un club européen, plus structuré, plus stable. Je suis content de voir le capitaine Loà¯c Perrin. C'est un grand plaisir pour moi. Oui, il y a ce transfert à Lyon qui est ancré dans mon histoire. Je ne le regrette pas. Ce passage m'a fait évoluer alors que j'arrivais à la fin d'un cycle à Saint-Etienne. Je n'avais pas le choix et j'ai été bien content de rendre service à mon club formateur qui avait besoin d'argent à l'époque. J'aime l'histoire de ma carrière màªme si celle-ci n'est pas terminée”¦ En tout cas, je remercierais toujours les Stéphanois pour l'amour qu'ils ont pu me donner lors de mon passage. Ils ont été là durant mon adolescence. Ici, les gens sont souriants et ils ont un grand coeur.
Vous vous voyez finir votre carrière ici ?
On ne sait jamais ce qui peut se passer dans la vie. Maintenant si je peux revenir ici et essayer d'apporter mon expérience, mon vécu et mon savoir-faire à un club qui m'a tant donné, ce sera avec plaisir. Aujourd'hui, la question ne se pose pas. Je suis à Marseille. Après, je suis supporter stéphanois. Je les suis en Coupe d'Europe et je suis toujours là à envoyer des textos et à échanger avec les dirigeants. Comme on dit : “vert un jour, vert toujours””¦
Quel regard vous portez sur la saison des Verts ?
Le bilan ne peut pas àªtre tiré. Aujourd'hui, j'ai croisé une équipe émoussée mais jouer l'Europe, ce n'est jamais évident. C'est une équipe qui va, je pense, terminer encore européenne et ce sera bien pour le football franà§ais et pour la ville de Saint-Etienne. Cette équipe a besoin de récupérer ses meilleurs joueurs comme Béric. Personnellement, je reviens de blessure et je suis à la recherche de mes sensations. Il doit àªtre dans le màªme cas. Je lui souhaite de retrouver la santé et de marquer des buts pour ces supporters qui le méritent.
Alexandre CORBOZ, à Geoffroy-Guichard
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