ASSE : Perdriau ne fera pas de cadeau à Romeyer pour Geoffroy-Guichard

Le rachat de Geoffroy-Guichard par l’ASSE est en train de tourner à la guerre de mots. Irrité, de son propre aveu, par les dernières sorties de Roland Romeyer, le président du club, le maire de Saint-à‰tienne Gaël Perdriau s’est exprimé ce mardi sur les ondes de France-Bleu.

L’élu a d’abord regretté le manque de concertation sur ce dossier : ‘Je crois que sur un sujet aussi important, on ne peut pas débattre par médias interposés. Moi j’ai appris la volonté d’acquérir le stade par le club en lisant l’à‰quipe l’été dernier, pas sur la plage mais presque, c’était le 15 août. Il faut qu’on se retrouve autour d’une table et qu’on discute de manière sereine. C’est sujet trop important pour le faire autrement. Voyez ce qui arrive. On devient excessif et on a des paroles qui dépassent les pensées.’

‘Le PSG ou Monaco ne sont pas propriétaires et ont des résultats exceptionnels’

Quant à savoir si la ville est disposée à vendre l’enceinte stéphanoise, Perdriau a répondu avec prudence. À ses yeux, cette transaction n’est pas la condition sine qua non à la réussite du club, contrairement à ce que Bernard Caà¯azzo, président du conseil de surveillance des Verts, a plusieurs fois laissé entendre.

‘Moi je ne demande rien. C’est l’ASSE qui souhaite acheter parce qu’il pense que à§a l’aidera à progresser. On a des exemples, Arsenal ou Lyon, qui sont propriétaires du stade. C’est pas pour autant que les résultats suivent. Il y en d’autres, comme le PSG ou Monaco, qui ne sont pas propriétaires et qui ont des résultats exceptionnels. (…) Si à§a peut effectivement faire progresser l’ASSE, je ne vais pas dire non a priori. Donc je veux étudier la question. (…) Je souhaite à tout prix donner les moyens au club de progresser. Je ne suis pas convaincu à ce jour que cela passe uniquement par la vente du stade. Et si à§a doit l’àªtre, je veux que les intéràªts de la collectivité soient préservés. Je veux le faire dans l’intéràªt du club, et pas forcément des actionnaires. Eux passent…le club reste. Et quand le club était en très grande difficulté à la fin des années 1990, je rappelle que c’est la ville de Saint-à‰tienne qui l’a sauvé.’

Geoffroy-Guichard, ce ne sera pas donné pour l’ASSE…

Le maire annonce néanmoins avoir demandé au président du Conseil de Développement d’étudier la question, mais aussi vouloir solliciter l’opinion des anciens maires de la ville. Enfin, au moment de chiffrer l’éventuelle revente de Geoffroy-Guichard, Perdriau lâche simplement : ‘à‡a n’a pas de prix.’

Morale de l’histoire, l’ASSE va devoir batailler et sans doute consentir une dépense importante pour devenir propriétaire de son antre.

Sylvain Opair