ASSE : pourquoi il faut être franchement inquiet pour les Verts

A raison. Car de bonnes raisons de s'inquiéter, il y en a à la pelle en ce moment à l'ASSE. Petite liste non exhaustive”¦

En chute libre au classementDepuis les trois premières journées, les Verts n'ont pris que onze points en treize matches. Un rythme de relégables. Troisièmes de L1 au soir de leur dernière victoire contre Metz (3-1) le 14 octobre, ils ont glissé dans la deuxième partie du tableau (12e) et ont vu leur avance fondre sur la zone rouge (six points d'avance sur Angers, 19e, après la 16e journée disputée le week-end dernier).

Le calendrierD'ici à la tràªve hivernale, l'ASSE a encore trois matches à disputer et son programme n'est pas des plus simples. Après àªtre allés à Marseille, les Verts recevront Monaco et boucleront l'année à Guingamp. Avec leur forme du moment, on se demande bien où et comment ils pourraient bien prendre des points”¦

Une défense aux aboisSixième défense de L1 l'an dernier, l'ASSE ne présente plus du tout les màªmes garanties. Lors de ses cinq derniers matches, elle a encaissé quatorze buts. Dont trois à Lille et trois à Bordeaux, équipes en grande difficulté elles aussi. Et Perrin vient de se blesser”¦

Des attaquants qui ne marquent pasJonathan Bamba est le meilleur buteur stéphanois de ce début de saison avec cinq réalisations mais il n'en a inscrit qu'un dans le jeu (quatre pénaltys). Romain Hamouma et Kévin Monnet-Paquet n'ont inscrit qu'un but eux aussi mais c'est toujours mieux que les deux avant-centres, Loà¯s Diony et Alexander Sà¶derlund, toujours à la recherche de leur première réalisation. Le retour de Robert Beric, pràªté à Anderlecht où il ne joue pas, est annoncé au mercato. D'ici là , Julien Sablé vient de lancer le jeune Vagner Gonà§alves (21 ans) à Bordeaux.

Pas de patron au milieuOle Selnaes, Vincent Pajot, Bryan Dabo, Assane Diousse, Habib Maà¯ga : les Verts ne manquent pas de milieux défensifs dans leur effectif. Julien Sablé en avait màªme aligné quatre en màªme temps pour son premier match, à Lille (1-3). Mais personne ne convainc vraiment, surtout pas Diousse, acheté 5 M€ à Empoli cet été. Le Sénégalais n'a fait qu'un bon match depuis son arrivée : le premier, contre Nice (1-0). Jérémy Clément et Fabien Lemoine partis, personne n'a pris le relai au niveau du leadership. D'où une rotation incessante qui nuit aux automatismes.

Un jeu collectif inexistantEn début de saison, les résultats de l'ASSE avaient masqué ses défaillances dans le jeu. L'équipe avait eu beaucoup de réussite. Elle avait engrangé des points sans jamais maà®triser ses matches. Elle ne les maà®trise toujours pas mieux aujourd'hui et comme la réussite ne pouvait pas l'accompagner tout au long de la saison”¦Techniquement, seuls Hernani et Rémy Cabella sortent du lot. Mais l'ensemble est faible. Et la cohésion inexistante.

Un état d'esprit défaillantSablé insiste beaucoup sur les attitudes, le comportement. Mais à chaque match ou presque, il y a des gestes ou des mots qui choquent. Romain Hamouma avait mis en cause les consignes d'Oscar Garcia, que Florentin Pogba avait critiqué devant les caméras lors du derby. Romain Hamouma et Bryan Dabo, écarté contre Strasbourg pour des soucis de comportement, s'étaient pris le bec pour tirer un penalty contre Metz. Il y avait également eu la main stupide de Ronaël Pierre-Gabriel contre Angers, le penalty bàªtement concédé par Pogba contre Strasbourg ou la vidéo de ce màªme Pogba en train de danser avec ses frères, tout sourire, quelques jours après le derby. Tout cela fait que les joueurs renvoient une image peu sérieuse, voire peu professionnelle. A se demander s'ilsse rendent bien compte de la situation ou s'ils s'en désintéressent.

Des cadres vieillissantsStéphane Ruffier, Loà¯c Perrin et Romain Hamouma sont les trois derniers joueurs de l'effectif à avoir remporté la Coupe de la Ligue en 2013, avec Jessy Moulin. Mais tous les trois ont passé la trentaine. Ruffier est moins décisif que par le passé. Perrin et Hamouma sont moins performants que par le passé eux aussi. Ils peinent à enchaà®ner les matches, en proie à des soucis musculaires. L'attaquant, prolongé pour trois ans pendant l'été, est l'une des grosses déceptions de ce début de saison. Tant par ses prestations que son état d'esprit.

Des coachs qui tâtonnentComme Garcia, Sablé n'arrive pas jusque-là à dégager une ossature. Il change sans arràªt de joueurs et de systèmes. A la recherche de la bonne formule, il tente des coups : un 4-4-2 à Lille, un 4-3-3 contre Strasbourg, un 5-3-2 à Bordeaux. Mais non, à§a ne marche pas.

Des problèmes de contratEcarté en octobre, Jonathan Bamba a été réintégré mais il n'a toujours pas prolongé alors que le mercato ouvre ses portes dans un mois. Comme lui, Kévin Monnet-Paquet, Kévin Théophile-Catherine et Florentin Pogba sont en fin de contrat. Leur avenir est flou. Une situation qui n'est pas idéale.

Des joueurs malheureuxRobert Beric a demandé à partir en fin de saison, déà§u d'àªtre sur le banc. Oussama Tannane, lui, a été invité à quitter le navire car il avait mal pris de se retrouver sur le banc malgré deux bons premiers matches. Mais des malheureux, il y en a encore dans le vestiaire stéphanois, et de plus en plus. Les joueurs en fin de contrat en font partie, la plupart des recrues aussi. Et également les deux Norvégiens, Selnaes et Sà¶derlund, qui n'a pas caché son envie de changer d'air cet hiver.

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Des problèmes dans le vestiaireGarcia avait soulevé le problème auprès de la direction : il se méfiait de l'entraà®neur des gardiens, Fabrice Grange, qu'il souhaitait écarter. Venu au club à la demande de Christophe Galtier, proche de Stéphane Ruffier, Grange dérange. En fin de contrat en juin, il ne sera pas prolongé. Dabo aussi dérange, car il se met trop en avant, dans les médias notamment. Certains étrangers, eux, ne sont pas très bien intégrés. C'est la raison pour laquelle Franckie Tourdre, membre du service communication, a récemment changé de rôle, pour se rapprocher d'eux, d'Alexandros Katranis en particulier. Le jeune Grec, qui n'a pas le permis de conduire, fait partie des mystères de ce début de saison : recruté pour cinq ans, il n'a pas encore disputé le moindre match en équipe première.

Des conflits en interneLassé des dysfonctionnements du club, déà§u de son effectif, Garcia a préféré claquer la porte. Preuve de son envie de partir, il n'a màªme pas demandé d'indemnités. Et a confié en partant qu'il garderait un bon souvenir de Dominique Rocheteau, de Julien Sablé et d'Eric Blondel. Mais des désaccords étaient apparus avec Roland Romeyer et David Wantier. Le cas du responsable du recrutement fait débat en interne. Si Bernard Caiazzo est très discret depuis le derby et le départ de Garcia, Romeyer, qui a choisi d'introniser Sablé, se retrouve en première ligne. Le président du Directoire a été montré du doigt comme jamais ces dernières semaines.

Des supporters en colèreLes supporters assistent, impuissants, à la chute libre de leurs favoris. Ils ont fait part de leur mécontentement à plusieurs reprises : en envahissant le terrain contre Lyon, en déployant des banderoles vindicatives contre Strasbourg, en s'invitant à une séance à L'Etrat. Un contexte de tension extràªme comme on n'en avait plus vu depuis longtemps à “Saint锝.

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