par nicolas.breton

ASSE : les quatre raisons pour lesquelles les Verts craquent

Petite devinette pour les supporters stéphanois : quel est le point commun entre Esbjerg, Bordeaux, Valenciennes, Toulouse et Bastia ? Réponse : chacune de ces équipes a inscrit un but (ou plusieurs) aux Stéphanois alors que ceux-ci menaient au score et semblaient à l'abri.

On ne peut donc plus parler d'accident, mais bien de mauvaise habitude. À quoi celle-ci-ci peut-elle bien être due ?

Une équipe trop joueuse ?

La bonne nouvelle pour l'entraîneur des Verts Christophe Galtier, c'est que son équipe, malgré ses résultats moyens depuis trois semaines, n'a jamais fait un croix sur sa volonté d'attaquer. La mauvaise, c'est qu'elle semble parfois incapable de réfréner ce tempérament offensif. Au lieu de jouer les coups à fond, Romain Hamouma et sa bande devraient apprendre à "remonter le ballon et tuer le temps dans un coin" , comme le résumait si bien l'ancien Caennais après le match contre Bastia (2-2). Franck Tabanou ne disait d'ailleurs pas autre chose, appelant sa formation à "garder le ballon" .

Une équipe pas assez tueuse ?

Joueurs et entraîneur de l'ASSE n'ont cessé la saison dernière de célébrer la mentalité de gagneur de Brandao. Une notion abstraite dont le scénario des derniers matches donne une illustration plus tangible. Tout le talent du monde ne peut compenser, au sein d'une équipe, l'absence de ces joueurs pour qui la conquête des 3 points supplante toute notion esthétique, ces joueurs capables de rameuter les troupes et de veiller à ce que personne ne "sorte" du match. L'attaquant brésilien fait partie de ces leaders assoiffés de succès. Il est absent depuis cinq rencontres. Sans lui, les Verts sont devenus trop gentils.

Une équipe fatiguée ?

Non seulement les Verts ne savent pas garder un score, mais c'est souvent dans les dernières minutes qu'ils craquent. Ce fut le cas contre Esbjerg, Bordeaux, Valenciennes et Bastia. Peut-être faut-il y voir le symptôme d'un certain épuisement de l'équipe, sur le pont depuis le premier août (tours préliminaires de Ligue Europa obligent) et où le turnover a été limité par les absences des uns et le départ des autres (celui de Josuha Guilavogui a considérablement réduit la rotation au milieu). Pour tenir un avantage jusqu'aux dernières secondes, encore faut-il avoir le coffre nécessaire.

Une équipe suffisante ?

On sous-estime encore la portée de l'élimination de l'ASSE en Ligue Europa, dans laquelle on pouvait lire tous les défauts de l'équipe. Notamment ce trop-plein d'assurance qui l'avait conduite à mener au score à trois reprises contre Esbjerg avant de s'incliner (4-3). Les hommes de Galtier pourraient ainsi avoir tendance à lâcher les fins de match face à des adversaires qu'ils croient vaincus. N'est-ce pas dans ce sens qu'allaient les propos de Fabien Lemoine la semaine dernière ? "À Valenciennes, on mène 3-0 et ils nous mettent le feu. On n’a pas le droit. Nous devons progresser mentalement. Il faut se faire davantage mal dans les efforts."

Le prochain adversaire des Verts, samedi prochain, s'appelle Monaco. L'occasion idéale, si Saint-Étienne vient à mener à la marque, de montrer que les leçons, cette fois, ont été retenues.

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Pour résumer

Saint-Étienne peine à tenir un score cette saison. À quoi cela peut-il être dû ?

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Rédacteur
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