Le milieu de terrain était le chantier n°1 de l'ASSE cet été. Trois joueurs sont arrivés. De quoi redistribuer les cartes.
C'était le principal chantier de l'été à l'ASSE et Roland Romeyer ne s'y était pas trompé en évoquant un milieu de terrain “vieillissant” au printemps dernier. La sortie n'avait pas plu à tout le monde au club, en plein sprint final, mais le président du Directoire n'avait fait que dire ce que tout le monde pensait tout bas. Et les derniers résultats lui ont donné raison, avec deux défaites à Nice et face à Lille et un nul contre Toulouse. Christophe Galtier, lassé de l'irrégularité de Valentin Eysseric, des soucis physiques de Benjamin Corgnet et peu convaincu par les prestations de Vincent Pajot, s'en était alors remis à sa vieille garde en faisant appel au trio Clément-Lemoine-Cohade. Un trio qui a livré ses derniers combats en mai, tant bien que mal. A présent, Cohade est parti à Metz. Poussé vers la sortie, Clément est resté mais il ne fait plus figure de titulaire alors que Lemoine, qui a bien débuté sa saison et failli rejoindre Lorient, va devoir faire lui aussi avec une concurrence accrue.
Cinq relayeurs pour deux places
Pour régler ses soucis, l'ASSE a enrôlé trois nouveaux milieux de terrain cet été. Après sa première recrue estivale, Bryan Dabo, le club a obtenu lors des derniers jours du mercato les pràªts (sans options d'achat) de Jordan Veretout et Henri Saivet. De retour d'Angleterre, l'ancien Nantais et l'ancien Bordelais devraient apporter plus de technique au milieu de l'ASSE et Dabo devrait apporter plus d'impact dans un rôle de box to box qui faisait défaut depuis le départ de Josuha Guilavogui. Sans compter Corgnet, avec la présence de Lemoine et Pajot, ce sont donc pas moins de cinq joueurs qui devraient se disputer les deux places de relayeurs dans le 4-3-3 de Galtier, où le rôle de sentinelle est promis à Ole Selnaes. Une grosse concurrence devrait donc faire rage, màªme si Dabo pourrait àªtre également amené, par sa polyvalence, à jouer latéral droit, et si Saivet pourrait jouer un cran plus haut, en ailier. A Galtier de trouver les meilleures associations, celles qui permettront à l'équipe d'avoir le meilleur équilibre, de rester solide tout en étant capable de se projeter, d'aller de l'avant, de produire du jeu. Avec 7 matches en 24 jours, tout le monde devrait avoir l'occasion de se montrer. Les performances des uns et des autres devraient permettre à “Galette” d'avancer dans sa recherche du “juste milieu” et de définir une nouvelle hiérarchie.
Laurent HESS
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